« Lessines, terre promise ? »

vendredi 22 juin 2018 20:00, Théâtre Jean Claude DROUOT Rue des quatre fils Aymon, 21 7860 LESSINES
Conférencier(s): Pièce de théâtre par l'option histoire de l'Athénée de Lessines

Depuis 4 ans, nous essayons, avec nos élèves, de retrouver des traces de la Première Guerre mondiale dans la ville, de les mettre en valeur, de les communiquer à un public plus large. Après les balades contées en 2014, la pièce de théâtre sur les déportés civils de 1916 (Un Ticket pour Soltau) en 2016, nous avons décidé cette année de nous intéresser à une question, pleinement d’actualité : la question des réfugiés et de leur accueil. Ce thème s’est imposé de lui-même lorsque nous avons découvert dans les archives, en plein débat sur les réfugiés qui arrivaient de Syrie, les mêmes discussions autour des réfugiés français qu’il fallait accueillir en pleine guerre en 1918. 

Notre projet est un projet scolaire CREATIF qui questionne le présent à la lumière du PASSE mais aussi qui se déroule dans la VILLE DE LESSINES. 


LE PASSE 

L’écriture s’est nourrie de rencontres avec le passé (archives sur les réfugiés français accueillis à Lessines en octobre 1918 en plein épisode de la grippe espagnole; témoignages de personnes ayant vécu l’exode de mai 1940, parfois dans les familles des élèves) et avec le présent (nous avons accueilli en classe et interrogé Mounir et sa famille, réfugiés syriens installés à Lessines). 

Cette question des réfugiés traverse le temps, les familles et il nous semble bon de le rappeler. Les réfugiés, ce ne sont pas seulement les autres. Le rapport à la question du droit d’asile évolue aussi en fonction des circonstances politiques. L’histoire est donc un outil intéressant pour réfléchir aux droits de l’homme et en particulier ici au droit d’asile. 

LA CREATION (ECRITURE ET THEATRE)

L’écriture créative ainsi que le théâtre obligent aussi chaque auteur à se projeter dans un(e) autre, imaginer ses souffrances, ses difficultés et donc faire un bout de chemin avec lui, avec elle, faire preuve d’empathie. 

LA VILLE

Notre pièce se déroule à Lessines où est située l’école. C’est parfois cet attachement à un territoire qui nourrit certaines craintes, certaines haines. Pourtant, la ville est aussi un symbole de cet asile. Elle se nourrit de ces rencontres. Dans notre pièce, Lessines est devenue un personnage un peu maternel. L’idée est d’amener à ne pas opposer « attachement à sa ville, son pays » et « accueil de l’autre » mais de montrer comment ils peuvent être complémentaires. 

Grâce à l'ensemble des petits textes écrits en atelier et à la collaboration d'Andreas Christou, comédien et metteur en scène de la Compagnie Arts Nomades mais aussi de leur prof d'histoire , l'écriture de la pièce est maintenant finalisée. 

LE RESULTAT 

A travers les souvenirs d’enfance, de jeunesse et de l’âge adulte de Ferdinand et Philippe, deux Lessinois, le spectateur revit l’expérience de réfugiés accueillis dans la ville à trois époques. D’autres personnages viennent souligner le côté intemporel de l’exil : deux commères qui apportent, par leurs commentaires, le point de vue plus populaire, et la ville de Lessines qui observe les vagues de migrations sur son territoire.

Ce projet est subsidié par la Fédération Wallonie-Bruxelles (dans le cadre de la cellule Démocratie ou Barbarie) et participe à l’appel à projet des 70 ans de la DUDH (Déclaration Universelle des Droits de l’Homme). 

Alexandra LEROY

Professeur d'histoire Athénée Lessines

Lessines Terre promise ?

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