La 21e édition du tournoi international de tennis en fauteuil se tiendra du mercredi 17 au samedi 20 août. Un retour attendu après une absence de deux années liées à la crise sanitaire. Les organisateurs sont prêts
On avait quitté l’Ath Open sur un beau gros gâteau d’anniversaire… Celui qui l’avait vu souffler ses 20 bougies! C’était en 2019… Trois ans plus tard, le tournoi international de tennis en fauteuil n’en sera toujours qu’à son… 21e anniversaire. Crise Covid oblige, le temps s’est obligatoirement arrêté pour la belle organisation athoise."Ça a duré trop longtemps", s’exclame illico Dominique Chevalier, directrice de la compétition.
Comme bien d’autres événements, l’Ath Open a envie de rattraper tout le temps perdu."2020 a été une année complètement blanche, rappelle Jean Dauge, juge-arbitre du tournoi et président du RTC Ath, club dont les courts en brique pilée accueillent les matches. L’année dernière, on avait organisé une journée spéciale destinée aux joueurs belges. Une manière de marquer notre soutien envers eux! Une façon aussi de garder le contact car cela faisait longtemps qu’on ne les avait pas revus. Mais l’on ne pouvait pas parler d’Ath Open! Ici, on est bel et bien de retour après deux années de disette!"
Du 17 au 20 août, c’est toute la machine qui sera complètement relancée. " C’est tout de se remettre en route mais ça se passera très bien, nous rassure Jean, même si on n’en a pas besoin car l’on connaît le sérieux de l’organisation. Suite à un souci de dates à régler entre le calendrier belge et celui de l’ITF(NDLR: la fédération internationale de tennis en fauteuil) , on a été bloqué pendant un petit moment. On a donc pris un léger retard mais en courant après les délais, on le rattrape."
«Garder la convivialité»
L’officialisation du listing des joueurs par l’ITF marque en quelque sorte le véritable lancement du tournoi. "Elle a été faite en début de semaine. Il y a à nouveau du beau monde même si, en termes de participation, on a moins d’inscrits. Une quarantaine alors qu’on atteint généralement les 60 places qu’on ouvre et qu’on ne dépasse pas, histoire de pouvoir accueillir les joueurs dans de bonnes conditions. Dans le but aussi de rester un tournoi familial et convivial. D’où notre envie de rester un tournoi ITF de grade 3 et non de grimper de catégorie, ce qui impliquerait, au-delà des coûts supplémentaires, l’arrivée probable de chasseurs de primes, des joueurs qui sont plus là pour récolter de l’argent que pour partager un moment sportif en toute simplicité. Vous avez ainsi des tournois où vous ne voyez jamais personne autour des courts car une fois qu’ils ont fini leur match, les joueurs rentrent à l’hôtel. Chez nous, ils restent pour bavarder, boire un verre et assister aux autres rencontres… Une ambiance dont on ne veut pas se priver!"
Garder son statut actuel permet également à l’Ath Open de poursuivre une de ses missions: faire connaître le tennis en fauteuil roulant dans la région mais aussi plus largement, en Belgique!"En soutenant, entre autres, les joueurs belges qui ne doivent pas supporter leurs frais d’inscription à notre tournoi car on les prend en charge. En créant, à côté du prize money officiel de 14000 $, un prize money plus officieux, permettant à chacun de rentabiliser son sport en couvrant ses frais, notamment de déplacement et de matériel."
«Des soutiens précieux»
Dans une formule inchangée, car gagnante, l’Ath Open revient, revit et sera l’objet de toutes les attentions tout au long de la semaine prochaine. "On reprend en effet la belle histoire, souligne, à son tour Patrice Bougenies, président du tournoi. Avec, toujours, la volonté d’en assurer la pérennité, grâce au soutien, plus précieux que jamais, de nos sponsors, des entreprises locales, de la Ville et des services clubs."
Loïc Defoort L'avenir 12-08-2022