Dans les arcanes de la Cour européenne des droits de l’homme

vendredi 8 mars 2024 19:30-22:30, Théâtre Jean Claude DROUOT, Rue des 4 Fils Aymon, 21, 7860 Lessines
Conférencier(s):

Frédéric KRENC  Juge à la Cour européenne des droits de l’homme

Le Conseil de l’Europe a pour mission de promouvoir la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit dans toute l’Europe et au-delà. L’un de ses principaux leviers dans cette mission est la Cour européenne des droits de l’homme.

Instituée en 1959, il s’agit d’une juridiction internationale compétente pour statuer sur des requêtes individuelles ou étatiques alléguant des violations des droits civils et politiques énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme. Elle siège à Strasbourg et concerne pas moins de 700 millions d’européens dans les 46 États membres du Conseil de l’Europe qui ont ratifié la Convention. Ses décisions sont obligatoires et les États concernés sont régulièrement conduits à modifier leur législation ou leur pratique pour s’y conformer.

Elle ne doit pas être confondue avec la Cour de Justice de l’UE ou la Cour internationale de Justice. La première, qui siège à Luxembourg, assure en effet le respect du droit de l’Union européenne, tandis que la seconde est l’organe judiciaire des Nations Unies et siège à La Haye.

La Cour se compose d'un nombre de juges égal à celui des États membres. Né dans le Hainaut, Frédéric Krenc est le juge élu au titre de la Belgique. Après des études de droit à l’UCL et une spécialisation en droit européen à Gand, il est devenu avocat au barreau de Bruxelles en 2002. Il a parallèlement assumé plusieurs fonctions dans le domaine des droits de l’homme, de leur promotion et de leur défense : membre du comité de rédaction (2004-2006), secrétaire de rédaction (2006-2014) puis directeur (2014-2021) de la Revue trimestrielle des droits de l’homme, Secrétaire général de l’Institut des droits de l’homme du barreau de Bruxelles (2005-2021), Expert belge au sein de la Délégation permanente du Conseil des barreaux européens (CCBE) auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (2014-2017). Il est invité depuis 2008 à enseigner les droits fondamentaux à l’UCL.


ORGANISATION DE LA SOIREE 


19.30 h à 20.00 h Accueil des participants.

20.00 h à 20.50 h Conférence de Frédéric KRENC

20.50h à 21.15 h Verre de l’amitié en présence du conférencier

21.15 h à 22.30 h Repas (facultatif) 

 

La participation aux frais de la conférence est fixée à 10 € par personne et 7 euros pour les abonnés du CCRM (gratuit pour les moins de 26 ans)

A l’issue de la conférence et du verre de l'amitié, sans aucune obligation, vous êtes invités à participer à la réunion statutaire du RC Lessines en présence du conférencier. La participation aux frais de repas est fixée à 40 € par personne (entrée à la conférence comprise) 36 euros pour les abonnés du CCRM et 30 euros pour les moins de 26 ans .

Formulaire d'inscription : https://forms.gle/RrTHgUa13vJU1Sj79

Mot d'accueil de notre présidente Hermeline JOURQUIN

Mesdames, Messieurs, En vos titres et qualités,

Nous vous souhaitons la bienvenue.


Depuis 30 ans, les membres du club de Lessines, œuvrent ici et ailleurs afin de rendre le monde meilleur.

En ce 8 mars, (journée internationale des droits des femmes,) nous avons l’honneur d’accueillir le juge Frédéric Krenc, pour évoquer  « les arcanes de la cour européenne des droits de l’homme ». 


et à  l’heure où ces droits de l’homme sont bafoués aux quatre coins de notre planète,

notre volonté de prôner les valeurs de démocratie et d'équité devient une véritable nécessité. 


Bien conscients  de la complexité de la problématique, chacun à son échelle peut semer les graines de la paix.

Ainsi, à l'échelle de notre Club, nous mettons en place diverses actions afin de participer à ce grand chantier de la construction de la paix. 

De manière concrète, chaque année rotarienne est rythmée par de nombreuses activités afin de soutenir des projets et associations , de manière locale et internationale. 

Naturellement,  la conférence de ce soir, de par son invitation au partage, à la réflexion et au dialogue s'inscrit directement dans ce programme  de la construction d'un monde meilleur pour tous. 

 

Notez dans vos agendas, l’opération des œufs en chocolat pour

Pâques ; Actuellement, les membres y travaillent sans relâche.
Ensuite, en mai, nous aurons l’occasion de vous convier à l’exposition des Arts Rotary. Elle sera présentée dans la Grange (CCRM) du 17 au 27 mai.


Enfin, le samedi 25 mai, nous partagerons  une journée et soirée spéciale pour souffler les 30 bougies.

Et tout de suite, je passe la parole à Florence qui va vous présenter notre conférencier ;

Bonne soirée,

Présentation du conférencier par Florence POTTIEZ

Sommes-nous conscients de la chance, du privilège que nous avons chez nous d’être libres ? Libres d’exprimer notre avis sans risquer de mourir en promenade, libres d’aimer, libres d’apprendre, libres de nous engager. Même si rien n’est jamais acquis en la matière, et que nos démocraties sont fragiles, ces libertés sont fondamentales.

Pour les défendre et promouvoir les droits de l’homme et l’État de droit au sein de l’Europe et au-delà, nous pouvons compter sur le Conseil de l’Europe (qui compte 46 États membres) et son principal levier la Cour européenne des droits de l’homme et ses juges. Parmi les 46 juges qui la composent, notre conférencier, Frédéric Krenc, désigné par la Belgique en 2021 pour un mandat de 9 ans renouvelable.

Frédéric Krenc d’origine hennuyère a étudié le droit à l’UCL avant une spécialisation en droit européen à Gand. Il est devenu avocat au barreau de Bruxelles en 2002. Il a parallèlement assumé plusieurs fonctions dans le domaine des droits de l’homme, de leur promotion et de leur défense. Ainsi, il a été membre du comité de rédaction (2004-2006), secrétaire de rédaction (2006-2014) puis directeur (2014-2021) de la Revue trimestrielle des droits de l’homme, mais aussi Secrétaire général de l’Institut des droits de l’homme du barreau de Bruxelles (2005-2021) et expert belge au sein de la Délégation permanente du Conseil des barreaux européens (CCBE) auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (2014-2017).

Beaucoup d’entre vous le savent, la promotion de la paix et le Rotary ont eu longue histoire commune. Déjà avant la première guerre mondial des rotariens souhaitaient utiliser notre réseau pour le maintien de la paix entre les nations du monde. Aujourd’hui les Centres du Rotary pour la paix sont hébergés dans des universités renommées pour former des catalyseurs de la paix qui étudient des solutions innovantes à des problèmes réels dans des domaines tels que les droits de l'homme, les relations internationales, la santé mondiale et le développement.

Je laisse maintenant la parole à notre conférencier pour nous présenter son institution, le rôle qu’il y joue et, peut être aborder les récentes décisions qui ont fait parler d’elle.

CONFERENCE

2024 marquera le 75e anniversaire du Conseil de l'Europe - une occasion de sensibiliser à l'impact positif de l'Organisation sur la vie quotidienne des citoyens pendant trois quarts de siècle, en protégeant les droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit.

Le Conseil de l'Europe est une organisation internationale dont le siège est à Strasbourg, qui rassemble environ 675 millions de ressortissants de 46 États membres. Il a pour mission principale de renforcer dans l'ensemble de l'espace constitué par ses Etats membres la démocratie, les droits de l'homme et l'Etat de droit.

Cette organisation intergouvernementale est instituée le 5 mai 1949 par le traité de Londres.

La Convention européenne des droits de l'homme, ainsi que la Cour européenne des droits de l'homme qui l'applique, constituent les chevilles ouvrières du Conseil. C'est auprès de cette Cour que tous les individus, ressortissants ou non des États parties à la Convention, peuvent introduire des requêtes s'ils estiment qu'un État partie à la Convention a enfreint leurs droits.

La Convention européenne des droits de l’homme

Signée à Rome le 4 novembre 1950, la Convention européenne des droits de l’homme, née de la volonté des États de ne plus revivre les atrocités de la seconde Guerre mondiale,  a été le premier instrument concrétisant et rendant contraignants les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Elle énonce des droits absolus auxquels les États ne peuvent porter atteinte, tels le droit à la vie ou l’interdiction de la torture, et protège des droits et libertés qui ne peuvent être restreints que par la loi, lorsque de telles mesures sont nécessaires dans une société démocratique ; il s’agit, par exemple, du droit à la liberté et à la sûreté ou encore le droit au respect de la vie privée et familiale.

De nombreux droits sont venus s’ajouter au texte initial avec l’adoption de protocoles additionnels, portant, notamment, sur l’abolition de la peine de mort, la protection de la propriété, le droit à des élections libres ou la liberté de circulation.

La Cour européenne des droits de l’homme

La Cour européenne des droits de l’homme, organe judiciaire du Conseil de l’Europe, examine des requêtes individuelles émanant de particuliers, mais il peut aussi s’agir de requêtes interétatiques, c’est-à-dire d’un État contre un autre État signataire de la Convention. 

L’impact de la Convention

Si l’impact du travail de la Cour de Strasbourg est si important, c’est en raison de la force obligatoire de ses arrêts. L’État condamné est tenu d’exécuter l’arrêt en réparant le préjudice subi par le requérant et dans la mesure du possible, en effaçant les conséquences de la violation. L’État doit aussi éviter que toute nouvelle violation similaire ne se produise, c’est-à-dire que d’autres personnes subissent une violation semblable. En pratique, cela se traduit souvent par un changement de législation.

QUELQUES ARRETS QUI ONT FAIT L’ACTUALITE

Discrimination des enfants naturels

L'arrêt Marckx est une des affaires les plus citées de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme.

Alexandra Marckx était l'enfant d'une mère volontairement célibataire qui, lors de la naissance, constate que même après avoir reconnu et adopté son enfant, celui-ci ne disposait que de droits partiels, selon le droit belge de l’époque.

Les plaintes de la mère d’Alexandra se résument comme suit :

1. le simple fait de la naissance ne suffit pas pour établir un lien juridique entre l’enfant « naturel » et sa mère;

2. même après la reconnaissance par la mère, aucun lien juridique n’existe entre l’enfant « naturel » et ses grands-parents;

3. en revanche, après la reconnaissance par la mère, celle-ci ne peut léguer la totalité de ces biens à son enfant « naturel ».

Comme elle jugeait cette discrimination inacceptable, elle saisit en 1974, pour le compte de son bébé de dix mois, la juridiction européenne.

La Cour lui donna raison et jugea, dans son arrêt de 1979, que l'État belge devait mettre fin à la discrimination entre ce que l'on appelait jadis les enfants naturels et les enfants légitimes.

En 1987, la Belgique adapta finalement sa législation en matière de filiation. Tous les enfants ont désormais des droits identiques, quelle que soit leur filiation.

Le droit à l’oubli

Le 4 juillet 2023 a été rendu un arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) sur le « droit à l’oubli »

En l’espèce, le directeur d’un quotidien avait été condamné par les juridictions belges à anonymiser les archives en ligne d’un article référençant le nom d’un conducteur responsable d’un accident mortel de la route survenu en 1994. Le conducteur visé arguait que l’article apparaissait lorsque son nom était entré dans un moteur de recherche en ligne, ce qui portait atteinte à sa réputation et à sa situation professionnelle. Les juridictions internes avaient fait droit à sa demande en imposant une anonymisation. Dès lors, le directeur du quotidien déposait une requête sur base de l’article 10 de la convention, relatif à la liberté d’expression.

La Cour rappelle d’abord que le droit à l’oubli est une composante du droit à la vie privée protégé par l’article 8 de la CEDH et le définit ainsi : « le droit à l’oubli repose sur l’intérêt d’une personne à faire effacer, modifier ou limiter l’accès à des informations passées qui affectent la perception actuelle de cette personne. En cherchant à faire disparaître ces informations, les intéressés veulent éviter de se faire reprocher indéfiniment leurs actes ou déclarations publiques antérieures et cela dans des contextes variables, tels que, par exemple, l’embauche ou les relations d’affaires » .

La Cour devait ensuite répondre à la seconde question, celle de savoir si l’ingérence dans l’exercice de la liberté d’expression était « rendue nécessaire dans une société démocratique » au regard de la mise en balances de deux droits d’égale valeur, à savoir les droits d’autrui (vie privée, réputation) et le droit à la liberté d’expression ; en l’espèce, elle a considéré l’anonymisation du nom était une ingérence rendue nécessaire ;

La Cour a pris en compte de manière cohérente la nature et la gravité des faits judiciaires relatés dans l’article litigieux, ainsi que l’absence d’actualité, d’intérêt historique ou scientifique de celui-ci, et l’absence de notoriété du conducteur. Elle a également tenu compte du préjudice grave subi par le conducteur en raison du maintien en ligne de l’article litigieux en libre accès, qui pourrait créer un « casier judiciaire virtuel ». Après avoir examiné les mesures envisageables pour la mise en balance des droits en présence, les juridictions nationales ont conclu que l’anonymisation litigieuse ne constituait pas une charge exorbitante et excessive, tout en représentant la mesure la plus efficace pour la protection de la vie privée du conducteur.

Interdiction de l’abattage rituel

Des citoyens ou associations de confession musulmane et juive avaient introduit une requête pour lutter contre des décrets adoptés, en 2017 et 2018, par les régions wallonnes et flamandes (pas bruxelloise)  interdisant l’abattage rituel sans étourdissement préalable.

Pour les deux cultes, les animaux doivent être saignés encore conscients pour que leur viande puisse être consommée conformément aux principes religieux. Selon eux, cette interdiction va à l’encontre de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme sur « la liberté de pensée, de conscience et de religions » qui garantit à chacun la possibilité de pratiquer et d’accomplir les actes rituels. La Cour européenne en date du 13 février 2020 a estimé que « les décrets litigieux ont été adoptés à la suite d’une vaste consultation de représentants de différents groupes religieux, de vétérinaires ainsi que d’associations de protection des animaux ». Elle estime que les autorités « ont pris une mesure qui est justifiée dans son principe et qui peut passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la protection du bien-être animal en tant qu’élément de la morale publique ».

Le paragraphe 2 de l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme prévoit en effet que « la liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires. La Cour a considéré que le bien-être animal, compte tenu de l’évolution de la société, relève de la « morale publique » qui justifie une restriction prévue par l’article 9.

L’arriéré judiciaire en Belgique

Le 5 septembre 2023, la Belgique a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour violation de l’art. 6, § 1 CEDH. Cette disposition garantit à toute personne le droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial défini par la loi. Or, dans l’affaire qui a donné lieu à l’arrêt du 5 septembre 2023, la Cour européenne des droits de l’homme a estimé que la durée des procédures devant les tribunaux bruxellois n’était plus raisonnable.

La lecture de l’arrêt est loin d’être rassurante. En termes assez forts, il établit que le retard judiciaire à Bruxelles est de nature structurelle, ce qui ne surprend personne. Le Conseil supérieur de la justice l’avait déjà souligné.

En 2020, le stock de dossiers restant à traiter s’élevait à près de 12.000 dossiers.

Les raisons de cet arriéré historique sont sans aucun doute multiples et complexes. (complexité des procédures, retard dans la mise en état par les parties elles-mêmes …) mais aussi et surtout le manque de magistrats pour résorber l’arriéré.

NDLR en 2020, seulement 0,22 % du produit intérieur brut (PIB) ont été consacrés par l’État belge au budget du système judiciaire, ce qui est inférieur à la médiane du Conseil de l’Europe, qui est de 0,30 %) ; Le nombre de juges professionnels de 13,2 pour 100.000 habitants est inférieur à la médiane du Conseil de l’Europe (qui était au même moment de 17,6 juges professionnels pour 100.000 habitants) et a quelque peu diminué depuis 2010 puisque le nombre de juges professionnels était à cette époque en Belgique de 14,82 pour 100.000 habitants .

La cour et le confinement

Dans sa décision rendue le 20 mai 2021 dans l’affaire Terheş c. Roumanie concernant la mesure de confinement, du 24 mars au 14 mai 2020, limitant les sorties du domicile, prise par le gouvernement roumain pour faire face à la pandémie de la Covid 19, la Cour considère que la mesure contestée ne saurait être assimilée à une mesure d’assignation à résidence. Le niveau des restrictions imposées à la liberté de circulation du requérant ne permet pas de considérer que le confinement général imposé par les autorités a constitué une privation de liberté. La Cour estime donc que le requérant ne peut passer pour avoir été privé de sa liberté au sens de l’article 5 § 1 de la Convention.

Le refus d'héberger des demandeurs d'asile après une condamnation

La Cour européenne des droits de l’homme s’est prononcée le 18 juillet 2023 en matière d’accueil des demandeurs de protection internationale.

Le requérant est un demandeur de protection internationale qui a été sans assistance matérielle ni hébergement pendant les premiers 112 jours de sa procédure.

Il est arrivé en Belgique et a introduit sa demande d’asile le 15 juillet 2022, mais n’a pas reçu de place en raison de la saturation du système d’accueil.

Le 22 juillet 2022, après une requête unilatérale invoquant le risque imminent d’atteinte grave et irréversible à sa dignité humaine, le tribunal enjoint Fedasil d’assurer l’hébergement dans un centre d’accueil, sous peine d’une astreinte de 1000 euros due pour chaque nuit que le requérant aura été contraint de passer en dehors du centre d’accueil ou tout autre hébergement.

Fedasil a continué d’ignorer l’ordonnance, sans payer les astreintes, jusqu’au 3 novembre 2022, quand le requérant fut invité à se présenter au centre d’arrivée de la Croix-Rouge.

Pendant les 112 jours, le requérant a vécu dans la rue, n'a pu se nourrir et se doucher que de façon limitée grâce à l'intervention des associations à Bruxelles.

Il a invoqué notamment la violation de l’article 6 CEDH, se plaignant de l’inexécution de la décision du tribunal de travail,

La Cour a rappelle les principes généraux et notamment l’obligation de l’Etat de garantir l’exécution d’une décision de justice rendue contre celui-ci. Elle réaffirme qu’une autorité de l’Etat ne peut prétexter un manque de fonds pour ne pas honorer une dette fondée sur une décision de justice.

Même s’il y a eu une augmentation importante en ce qui concerne le nombre de demandes d’asiles en 2022 et l’ajout des ressortissant ukrainiens, la Cour rappelle que le principe de la sécurité des rapport juridiques veut que la solution donnée de manière définitive à tout litige par les tribunaux ne soit plus remise en cause. 

Les circonstances de la présente affaire ne sont pas isolées et révèlent une carence systémique des autorités belges d’exécuter les décisions de justice définitives relatives à l’accueil des demandeurs d’asile.

La Cour considère que les autorités belges ont affiché un refus caractérisé de se conformer aux injonctions du juge interne qui a porté atteinte à la substance même du droit protégé par l’article 6 §1 de la Convention. 

Partie 2 : Réunion statuaire 

Chers amis et amies,


Après cette belle et riche conférence, -  merci encore à notre conférencier,-  je suis ravie de vous retrouver nombreux et nombreuses pour notre réunion statuaire.
Comme annoncé plus tôt dans la soirée, les prochaines semaines seront chargées en évènements et préparations diverses.

Ce dimanche, nous tiendrons un stand pour vendre quelques délicieux œufs en chocolat lors de la brocante Unicef organisée au CEVA à Ath.

https://lessines.rotary2150.org/fr/agenda/show/69958

Toute personne disponible une heure ou deux est la bienvenue pour tenir la permanence.

Le lundi 11 mars, nous débuterons la réunion à 18h pour les membres souhaitant s’investir dans l’organisation du 30 e anniversaire de notre club.
Le dimanche 17 mars, nous participerons à l’opération Be Wapp à Lessines. Les membres et familles sont les bienvenus pour se joindre à l’équipe.

Enfin, le mois de mai sera festif ;
Le 1 er mai, nous serons présents au Roots&Roses avec notre bière artisanale, la Roc&Roll.

Enfin, nous aurons l’exposition « Arts Rotary » et la Birthday Party en apothéose.

D’ici là, bonne réunion à toutes et à tous !