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Bulletin du 21 octobre 2019 DEVELOPPEMENT DES ECONOMIES LOCALES

21 octobre 2019

Pascal DELBRAYERE Chef de protocole ouvre la réunion en accueillant Sergueï le compagnon d'Aurore et les trois invités de ce jour Nathalie Dujacquier , Mama Nsona Kukabusu et le docteur Mimi Gerniers

MOT DU PRESIDENT 

Le Président Dominique  BROUCKE  dans le cadre du mois du développement des économies locales, accueille  nos invités qui nous parleront d'un projet en RDC  visant non seulement l'éducation mais aussi le développement économique et la création d'emploi dans des quartiers défavorisés.

Il aborde également le thème de la pauvreté en Belgique.

Une personne sur cinq en Belgique court un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. La lutte contre la pauvreté est donc un enjeu démocratique majeur. 

1. La pauvreté, c’est quoi ?

Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement , la pauvreté est définie comme étant la combinaison de la pauvreté en termes de revenus, de développement humain et d’exclusion sociale. Le développement humain, c’est l’ensemble de besoins fondamentaux pour mener une vie décente comme la santé, l’éducation, le logement par exemple.

2. Comment mesure-t-on la pauvreté ?

Les trois indicateurs suivants sont utilisés pour mesurer la pauvreté, dans le cadre de la politique européenne :

  1. risque de pauvreté sur la base du revenu (pauvreté monétaire)
  2. privation matérielle grave
  3. ménages à très faible intensité de travail

Les personnes confrontées à au moins un de ces trois risques sont considérées comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Selon cet indicateur européen, en Belgique, 20,7 % des personnes courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.

2.1. Risque de pauvreté sur la base du revenu

Le critère appliqué pour mesurer le risque de pauvreté monétaire est le seuil de 60% du revenu net médian équivalent (= seuil de pauvreté). Lorsque le revenu net total d'un ménage se situe en-dessous de ce seuil, on parle d'un risque de pauvreté. Pour la Belgique, le seuil de pauvreté est un revenu de 13.377 € net par an, soit 1.115 € net par mois pour un isolé, ou de 28.092 € net par an ou 2.341 € net par mois pour un ménage composé de deux adultes et deux enfants (<14ans).

Selon ce critère, 15,5 % de la population belge connaissent ainsi un risque de pauvreté. Ce sont les 18-24 ans (20,8%), les chômeurs (45,9%), les familles monoparentales (41,4%), les personnes ayant un faible niveau d’éducation (30,7%), les locataires (36,2%) qui sont les plus exposés.

2.2. Privation matérielle grave

Cet indicateur concerne les personnes qui ne sont pas en mesure d’acquérir des biens ou services essentiels pour vivre, dont au moins 4 des éléments suivants :

  1. payer un loyer ou des factures courantes
  2. chauffer correctement son domicile
  3. faire face à des dépenses imprévues
  4. consommer de la viande, du poisson ou un équivalent de protéines tous les deux jours
  5. s’offrir une semaine de vacances en dehors du domicile
  6. posséder une voiture personnelle
  7. posséder un lave-linge
  8. posséder un téléviseur couleur
  9. posséder un téléphone.

D'après cet indicateur, 5,5 % de la population souffre de privation matérielle grave.

2.3. Ménages à très faible intensité de travail

Cet indicateur décrit la situation de personnes membres d’un ménage dans lequel personne ne travaille (ou dans lequel les membres ne travaillent que très peu) mais qui ne disposent pas nécessairement d’un revenu très faible.

Une personne en situation de très faible intensité de travail est une personne âgée de 0 à 59 ans vivant dans un ménage dans lequel les adultes (étudiants exclus) ont travaillé moins d’un cinquième de leur temps pendant l’année de référence.

14,6 % de la population (0-59 ans) vivaient dans un ménage à très faible intensité de travail.

source https://socialsecurity.belgium.be/fr/octroi-des-droits-sociaux/la-lutte-contre-la-pauvrete-en-belgique-en-6-questions

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Beignets de dorade/galette de veau/fromage blanc pommes caramélisées.

INFORMATIONS DIVERSES

Jean Claude LIVEMONT est rentré chez lui après une intervention cardiaque à l'Hopital Erasme. Il se repose mais se sent mieux. Il part bientôt pour une convalescence en Espagne  mais nous reviendra pour la conférence d'Herman DE CROO et l'assemblée générale. 

Sous réserve de confirmation , Arnaud BOLLENS notre étudiant SEP 2018-2019 nous parlera de ses impressions sur son séjour en Alaska

Rappel pour nos jeunes membres la réunion de formation du 13/11/2019

Rappel de notre commando d'amitié au  souper aux moules du RC Braine L'alleud 1815 ce 2 novembre 2019 à 19 heures

CONFERENCE

PECS - Pont d'entraide pour la Chaîne de Solidarité

Nos conférencières 

Mama Nsona Kukabusu : 

Présidente et Fondatrice de l'association

A débuté en 1998 en accueillant le dimanche dans sa maison,  jusqu'à une centaine d'enfants  errant dans les rues de  son quartier et en adoptant une dizaine d'enfants

En 2005 avec les voisins l'association PECS "Pont d'Entraide de la Chaine de Solidarité"  a été créée officiellement pour soutenir plus efficacement ces enfants . 

Mimi Gerniers

Médecin pédiâtre

Représentante de l'association en Belgique et amie de Mama Nsona

A passé toute sa vie professionnelle (depuis 1964)  en RDC et soutient l'association depuis ses débuts à Kinshasa  et en Belgique .

L'enfer existe

Des milliers d’enfants vivent misérablement dans les rues de Kinshasa, victimes de la pauvreté. Pour survivre, ces enfants de la rue livrent quotidiennement un combat sans merci.

Pour manger, ils sont obligés de voler, mendier ou se mettre au service de n’importe qui. A cela s'ajoute le racket, la drogue...

Les causes principales de cette situation sont :

  • La misère due à la crise économique
  • Les foyers disloqués
  • L’accusation de sorcellerie
  • La dispersion des familles suite aux divers troubles

 

Localisation du projet

La Commune de Ngaliema où se déroulent les activités du projet est une des 24 communes de la ville de Kinshasa.

Elle compte plus de 600.000 habitants mais ne dispose que de 6 institutions accueillant des enfants en situation difficile, dont le centre d'accueil "Bongisa" de PECS.

Cette commune, située à l’ouest de la ville de Kinshasa, est traversée par l’important axe routier Kinshasa – Matadi,  ce qui explique l’abondance de marchés où errent les enfants de la rue.

PECS, " Pont d'Entraide pour la Chaîne de Solidarité "

Faisant suite à des initiatives locales privées, l’ASBL a été créée officiellement à Kinshasa en 2005 pour sortir les enfants de la rue de cette situation inhumaine, et ce dans les quartiers situés autour du marché Delvaux dans la commune de Ngaliema.

Objectif

L'objectif principal est de permettre aux enfants de la rue de réussir leur réintégration professionnelle et socio-familiale :

  • en leur permettant de vivre en famille dans leurs familles d’origine ou d’accueil, ou dans un foyer créé à cet effet.
  • en leur offrant la possibilité d’apprendre un métier, d’être scolarisés, de gagner leur vie.
  • en organisant des activités éducatives, ludiques (colonies de vacances), sportives (football), culturelles (ballet folklorique)…
  • en autonomisant les plus âgés

 

Historique de l'association

1999 - Avant PECS...

Dès 1999, quelques habitants congolais et congolaises du quartier de Binza, dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, sont interpellés par le phénomène de la présence croissante d'enfants dans la rue aux alentours du marché Delvaux.

Ils décident alors de mener des activités de proximité pour lutter contre cette exclusion dans leur quartier.

Ils débutent par une enquête dans 3 quartiers de la commune et y recensent plus de 500 enfants abandonnés dans la rue et y vivant de mendicité.

Ils se mobilisent ensuite pour accueillir une vingtaine d’enfants chaque dimanche dans la maison de la future fondatrice de l’ASBL (en leur offrant un repas chaud, la possibilité de prendre une douche et des séances d'éducation à la vie) et organiser la scolarisation de quelques enfants.

2005 - Naissance de PECS

De fil en aiguille et d'actions en actions, c’est ainsi que fut créée officiellement en 2005 l’ASBL « Pont d’Entraide pour la Chaîne de Solidarité », en sigle P.E.C.S.

2006 - Collaboration avec Enfance Tiers Monde

En 2006, soucieuse de sensibiliser le public belge et d’obtenir un appui d’une association belge expérimentée, la représentante de PECS en Belgique a contacté Enfance Tiers Monde (ETM), ONG centrée sur les enfants les plus démunis dont les enfants de la rue.

C’est ainsi qu’est née la collaboration entre ETM et PECS.

2007-2009 - Ouverture de la maison d'accueil Bongisa


Début 2007, un projet est élaboré en étroite concertation avec toutes les parties prenantes :

  • Enfance Tiers Monde
  • Les membres de l’asbl partenaire locale PECS
  • Les bénéficiaires directs
    En effet, ce sont les enfants de la rue eux-mêmes qui ont exprimé le vif souhait d’avoir une « maison » à eux, l’opportunité de retourner à l’école ou d’apprendre un métier, un endroit pour se faire soigner, pour manger, pour être écoutés sans obligation toutefois d’y rester etc.

 

Enfance Tiers Monde a financé et accompagné ce projet pilote de 2 ans, grâce à un financement obtenu de la Loterie Nationale et qui s’est terminé le 30 juin 2009.

Il a permis d’ouvrir en 2007 la maison d’accueil « Bongisa » d’une capacité de vingt lits et de pourvoir aux besoins de fonctionnement.

La maison d’accueil « Bongisa » était située dans la commune de Ngaliema, Avenue Nsanga n°6, quartier Mfinda.

2009-2011

Wallonie-Bruxelles International (WBI) a permis de financer des ateliers de formation professionnelle informelle au sein du foyer d’accueil.

Ces ateliersmenuiserie et coupe-couture, offrent la possibilité à 32 jeunes filles et 10 garçons d’apprendre un métier. 

La collaboration entre l’ONG ETM et PECS a été formalisée par une déclaration d’engagement (signée en 2007) et par une convention de collaboration (signée en 2009).

L’accent a été mis à partir de 2009 sur la nécessité de réinsérer les enfants accompagnés par PECS. Des éducateurs sociaux qualifiés ont été engagés.

En 2015, construction du nouveau centre d'accueil inauguré le 19 septembre.

En 2017, le troisième atelier d'apprentissage en restauration/traiteur à débuté et forme depuis une trentaine de jeunes, filles et garçons.

Les apprentis des trois ateliers participent au jury du ministère des affaires sociales.

Activités

Les principales activités sont :

  • Encadrer les enfants de la maison et du milieu ouvert par une équipe d’éducateurs sociaux.
  • Héberger en moyenne 30 enfants en attente de réinsertion dans la maison d’accueil Bongisa.
  • Réinsérer les enfants dans des familles ou les rendre autonomes.
  • Scolariser les enfants ou leur apprendre un métier.
  • Améliorer les compétences du personnel et l’autonomie financière de PECS.

 

Source https://www.pecskinshasa.org

Le Président Dominique Broucke remercie nos conférencières en faisant un lien avec les bidonvilles des Indes et va soumettre au comité la possibilité d'examiner la possibilité d'un global grant via la rotary Foundation.

  

 

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