Présents
Jacques VAN EGTEN , Stéphane et Françoise BOONAERT, Pierre et Murielle LECOMTE et leur fils, Arthur et Andrée de Saint Martin, Jean Noël et Taphy DELTENRE, Hermeline JOURQUIN, Pierre PAPLEUX (alias Jean de Glimes) et Marie Christine (alias Catherine WYTS)
Nous ont fait l'honneur de leur visite Sébastien de Tramasure (Vincent MINUZZI) Frédéric LEEUW (Président des fêtes du festin) Oger BRASSART conseiller provincial ancien Président des fêtes du Festin , la famille JOURQUIN cheville ouvrière notamment des scouts et du festin et plusieurs autres ami(e)s de passage.
Nous laissons le soin à Hermeline de nous conter cette 442 ème édition du Festin
La Tradition a bien été respectée pour le 442e Festin de Lessines. L’édition 2020 aura conjugué les rituels et les mesures sanitaires.
Lessines a vibré pour son 442e Festin. Dès l’aurore, le soleil pointait et les étals des artisans prenaient place dans le cœur historique de la cité. À peine la franche-foire ouverte au public que les premiers visiteurs foulaient le pavé. Toutes et tous attendaient impatiemment ce Festin.
«Après six mois de préparation du Festin (de septembre 2019 à mars 2020), nous avons eu six autres mois pour modifier nos plans et concevoir une formule “light” qui a pu être concrétisée ce dernier dimanche », commentent Aymeric Jourquin et Frédéric Leeuw, organisateurs bénévoles. «Les différentes mesures prises en accord avec l’autorité communale ont été mises en œuvre et respectées par chacun. Nous sommes donc très satisfaits de cette journée. C’est une édition masquée et donc très particulière qui restera probablement gravée dans les mémoires de chacun, qu’il ait été figurant, spectateur, téléspectateur, ou membre des services de santé de l’entité ».
Du côté du bourgmestre Pascal De Handschutter et de la police, le constat au terme de cet événement est tout aussi positif tant sur déroulement des festivités que sur le respect des règles sanitaires.
Un Festin solidaire
Un travail conséquent en amont a permis de mettre en place le cortège. «Nous avons dû réduire très drastiquement le nombre de figurants pour passer de plus de 750 à 130, mais la force symbolique était réellement importante à plusieurs égards », explique Aymeric Jourquin.
La tradition a donc bien pu être préservée malgré cette pandémie mondiale et ce «mini-cortège» n’était pas sans rappeler les processions qui se déroulaient jadis justement durant les périodes d’épidémies pour espérer les vaincre. Orphelins de leurs festivités du mois d’août, les Cayoteux défilaient d’ailleurs avec une délégation portant la chasse de Saint-Roch, saint particulièrement vénéré en temps d’épidémies…
Un autre élément remarquable était la présence, en tête de cortège, de la délégation des services santé lessinois ayant activement travaillé en première ligne dans la lutte contre le Covid-19. Ce groupe était suivi directement d’un personnage habillé d’un ensemble très curieux. Portant un masque avec un long bec, le médecin de la peste défilait pour la première fois dans le cortège et rappelait qu’à l’époque, au XVIe et XVIIe siècles, Lessines avait connu plusieurs épidémies de peste.
Enfin, la Croix de la procession des Pénitents, qui n’avait pu se dérouler en avril dernier, était également présente pour cette édition très inhabituelle.
Qu'est-ce qu'il fait, qu'est-ce qu'il a, qui c'est celui-là?
Pierre et Marie Christine nous ont rejoint dans un beau costume . Contrairement à ce que certains ont pensé, Pierre, bien que dernier juge de paix de Lessines , n'est pas encore devenu une relique qu'on sort processionnellement, mais représentait un juge de Grand conseil de Malines.
Pourquoi inviter au Festin ce haut magistrat de Malines? En voici l'explication mais tout d'abord il faut remonter aa XIIIème siècle et à la terre des débats
Terre des Débats
Durant le Moyen Âge et le Saint Empire, la Terre des Débats était un territoire qui s'étendait sur les seigneuries de Lessines et de Flobecq (qui comprenaient la ville de Lessines ainsi que les villages de Bois-de-Lessines, Ellezelles, Flobecq, Ogy, Papignies et Wodecq). Cette région fut l'objet de luttes incessantes entre les comtes de Hainaut et de Flandre durant une période s'étalant du XIIIe au XVIIIe siècle. En effet, ces seigneuries étaient à l'époque un point stratégique important de par la présence de fortifications situées à proximité à la fois de la Flandre et du Hainaut.
Les litiges font suite à la mort de Marguerite de Constantinople, comtesse de Hainaut et de Flandre, le 10 février 1280. À sa mort, ses possessions furent réparties entre son petit-fils Jean d'Avesnes, qui hérita du comté de Hainaut et son fils Gui de Dampierre qui obtint le comté de Flandre. À cette époque, le seigneur des terres de Lessines-Flobecq était Jean d'Audenarde. Dès juin 1280 Jean d'Audenarde se déclare relever du comte de Hainaut. Cependant l'année suivante il déclare également tenir Flobecq et Lessines (ainsi que d'autre localités) du comté de Flandre. Le 1er septembre 1282, il fait alliance avec Jean d'Avesnes à qui il donnera finalement comme garantie, en 1285, tous les biens qu'il possède dans le Hainaut. Malgré ce traité, il affirme également, par un acte de 1283, que Lessines devait fidélité au comte de Flandre. La versatilité de celui-ci vis-à-vis des deux comtés fut désastreux pour la ville de Lessines et ses environs.
En 1302, Lessines reconnait le comte de Hainaut, Jean d'Avesnes, comme souverain légitime reniant donc son serment de fidélité au comte de Flandre. La ville sera alors assiégée durant l'année 1303 ; siège qui se finira par une victoire flamande. Lessines sera pillée et incendiée.
En 1304, Jean d'Avesnes meurt et son fils, Guillaume Ier lui succède au comté de Hainaut. Un an plus tard, Robert de Béthune devient comte de Flandre après la mort de son père Gui de Dampierre. La guerre continua entre les deux comtés avec pour enjeu les terres de Lessines-Flobecq.
En 1324, un traité laisse au Hainaut les terres de Lessines-Flobecq et le 1er mai 1336, Guillaume de Mortagne vend ces seigneuries à Guillaume Ier.
Mais malgré de nombreux traités (1333, 1354, 1368), le différend entre les deux comtés ne fut jamais complètement entériné et les débats continuèrent pendant tout le XVe siècle.
C'est seulement en 1515 pour faire face aux problèmes que Charles Quint place la juridiction sous séquestre. Les Débats prirent définitivement fin en 1737.
Cela impliquait donc que les échevinages des terres des débats dépendaient directement du Grand Conseil de Malines et non pas du conseil souverain du Hainaut (comme pour les villes du Hainaut) ou du conseil de Flandre (pour les villes de Flandre). (Les échevins rendaient la justice et s’occupent de l’administration de la commune).
Le Grand conseil des Pays-Bas à Malines, De Grote Raad van Mechelen en néerlandais, parfois appelé Grand Conseil de Malines, fut l'autorité juridique suprême des Pays-Bas depuis sa création par Charles le Téméraire (duc de Bourgogne, de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg et comte de Flandre, de Hollande et de Zélande) en 1473 jusqu'à la révolution brabançonne en 1789.
Les dossiers de procès du Grand conseil des Pays-Bas à Malines sont conservés aux Archives générales du Royaume à Bruxelles et sont librement consultables. L'immense majorité des dossiers touche à l'argent (rentes, héritages, donations, possession ou jouissance de biens, paiement de salaires, honoraires, livraisons, loyers, réparations et autres dettes, etc.) et au pouvoir (droit de chasse, droit de pâturage, servitude, coupe de bois, etc.).
Le président du grand Conseil de Malines en 1578 (époque de festin) fut Jean de Glymes de Berghes ou Jan van Bergen (mort en 1583), seigneur de Waterdijk, haut-fonctionnaire des Pays-Bas des Habsbourg .
Jean était le fils de Dismas de Glymes, l'un des trente-six bâtards reconnus de Jean III de Glymes , seigneur de Bergen op Zoom . Après avoir obtenu son diplôme en canon et droit civil , il est devenu un conseiller municipal de Bergen op Zoom, servant comme maire en 1545. Après avoir été nommé à la Cour de Hollande , il entre en 1548, au Grand Conseil de Malines (la plus haute cour d'appel des Pays-Bas des Habsbourg) et devient le président du Grand Conseil en 1562.
Glymes a épousé Catherine Wyts (1523-1560), fille de Josse Wyts et Catherine Vilain, et ensemble ils ont eu quatre enfants. Son frère, Maximilian de Berghes , est devenu le premier archevêque de Cambrai.
Après la prise du pouvoir calviniste à Malines en 1580, le Grand Conseil fut reconstitué à Namur , où Glymes mourut le 24 août 1583.
LES PETITS CHANTEURS
Christiane nous a aussi rejoint après le cortège car ses petits chanteurs ont également "processionné" la croix de la procession des Pénitents du vendredi saint, qui n'a pas non plus eu lieu cette année.
Pour plus d'informations sur le vendredi saint à Lessines
https://lessines.rotary2150.org/fr/activities/agenda/12950/vendredi-saint-a-lessines-procession-des-penitents
LES ARMOIRIES LESSINOISES
Notre président s'interroge quant à l'origine du drapeau lessinois rouge et or.
Le drapeau reprend les couleurs des armoiries de Lessines, accordées en 1839 et confirmées après la fusion des communes. Ces armoiries sont une combinaison des armoiries des seigneurs de Pamele et la clé de Saint Pierre, saint-patron de la ville.
Les seigneurs de Pamele-Audenarde sont mentionnées comme seigneurs de Lessines dès le XIe siècle. Les Comtes de Hainaut leur ont succédé au XIIIe siècle. Le plus vieux sceau connu du conseil et ne montrait que le saint-patron portant une clé. Plus tard, le sceau combine le saint avec les armoiries des seigneurs de Pamele et depuis le XVIIe siècle seule la clé a été maintenue.
En 1818, les armoiries ont été octroyées avec sept barres et une clé noire ce qui a été corrigé en 1838.
Blasonnement : De Gueules à trois trangles d'or, une clef d'argent posée en pal brochant sur le tout.
• Arrêté royal : 2 avril 1979
Alix de Rosoit et Arnould IV d’Oudenaarde sont des personnages éminents au 13e siècle et ils laissent dans la région des traces importantes: à Lessines, l’hôpital et la ceinture de remparts (dont il reste une tour le long de la Dendre, près de l’hôpital, tandis qu’une autre tour et un chemin de ronde sont visibles à l’arrière du nouvel hôtel des postes) ; à Oudenaarde, sur la rive droite de l’Escaut, face à Sainte-Walburge, la petite église Notre-Dame de Pamele, joyau de la transition du roman au gothique.
Agé de plus de 60 ans en 1242, le seigneur Arnould IV espérait sans doute terminer sa vie en paix. Mais le roi de France Louis IX, en guerre contre le roi d’Angleterre Henri III, profita du traité d’allégeance signé plus tôt par les seigneurs flamands pour les appeler à l’aide. Arnould IV fut donc contraint de repartir à la guerre malgré son âge. Il prit soin de rédiger son testament et d’y inclure une disposition en faveur des pauvres : dans l’espoir de racheter leurs fautes et d’accéder au paradis, riches et puissants avaient coutume de prévoir un important don d’argent à distribuer aux pauvres le jour de leurs funérailles.
Blessé à la bataille de Taillebourg près de Poitiers, en 1242, Arnould décède quelques semaines plus tard. Son épouse Alix, héritant d’une fortune considérable, se chargera de réaliser les dernières volontés de son mari. Plutôt que de distribuer l’argent, sans doute eut-elle l’idée d' »investir » dans la fondation d’un hôpital pour les pauvres.
ET PAS DE FESTIN .... SANS DE LA TARTE ET DE LA BONNE BIERE
Pour prolonger nos retrouvailles, nous avons pu déguster la Tarte Tramasure accompagnée d’une bonne bière la Tramasure brassée depuis 2016 par la brasserie des Légendes
https://www.notele.be/list118-test-media44585-nouvelles-saveurs-pour-la-biere-tramasure.html
AGENDA
Week End du 12 et 13 septembre 2020. Nous participons https://lessines.rotary2150.org/activities/agenda/33076/jean-claude-drouot-est-le-prestigieux-parrain-du-8eme-rallye-de-la-petite-reine au 8ème rallye de la petite reine. N'oubliez pas de vous inscrire au CCRM
28 septembre 2020 Réunion de comité en présentiel dans notre local salle de l'Ecuelle avec à l'ordre du jour la relance de nos activités.
ANNEXES
Le personnel soignant mis à l'honneur durant à l'occasion de la 442ème édition du Festin de Lessines
Ce week-end, malgré la crise sanitaire, Lessines a comme le veut la tradition, vécu au rythme du Festin. Une 442ème édition avec un programme réduit. Une version "light" qui n'a pas empêché les Lessinois de commémorer la libération de la Ville en 1578 par Sébastien de Tramasure.
https://www.notele.be/si46-media84517-le-personnel-soignant-mis-a-l-honneur-durant-a-l-occasion-de-la-442eme-edition-du-festin-de-lessines.html
