Place à une toute nouvelle conseillère communale cette semaine.
Florence Pottiez vient de prêter serment à Ath, ville de Wallonie Picarde. Celle qui a travaillé au Cabinet de Sophie Wilmès lorsqu’elle était Première ministre a une vision bien tranchée de son mandat communal.
Florence, tu viens de prêter serment comme conseillère communale à Ath. Quel est ton sentiment à l’heure de participer à tes premiers conseils ?
Mes sentiments sont multiples. Comme pour tout ce dans quoi je m’investis, je suis assez exigeante envers moi-même pour cette mission, d’autant que j’ai un certain idéal de ce que représente la défense de l’intérêt commun. Ce sont aussi des aspects que j’ai mis en avant lorsque j’ai fait du porte-à-porte pendant la campagne. Donc, j’éprouve pas mal de stress et “d’autopression”.
C’est aussi un métier différent de ce que j’ai pu faire en cabinet où j’analysais des dossiers dans l’ombre d’un ministre et couchais des arguments sur papier. Ici, il s’agit de défendre des positions en réunion de majorité ou en séance publique. Heureusement, je suis entourée d’élus MR qui ont fait d’autres mandatures et partagent leur expérience.
À côté de ça, il y a un brin d’émotion. J’ai participé aux dernières élections communales par envie de défendre les valeurs libérales mais aussi en clin d’œil à mon grand-père qui donnait beaucoup d’importance à la politique. En prêtant serment le 7 septembre dernier, j’ai pensé à lui.
Comment se prépare un Conseil communal ? En groupe ? Individuellement ? Quelles sont tes matières de prédilection ?
Le Conseil communal de ce 02 octobre sera le premier auquel j’assisterai dans l’ensemble de son processus. Une fois les points au Conseil communal connus, nous avons une réunion entre élus libéraux avant une réunion de majorité. En préparation de ces réunions, il s’agit d’analyser les dossiers et, le cas échéant, de poser des questions techniques à l’administration.
Je suis assez sensible à tout ce qui entrave les libertés individuelles, qui manipule le débat par la bien-pensance, cette espèce de vindicte populaire qui sévit de plus en plus en faisant culpabiliser tout le monde pour tout et parfois n’importe quoi. Il y a donc certains sujets qui titillent mon impulsivité.
Ath a défrayé la chronique récemment avec l’histoire du « Sauvage ». Qu’en penses-tu ?
Le folklore athois porte nos quelque 30.000 habitants (et beaucoup d’autres) pendant la ducasse et ses mois de préparation. C’est une réelle passion pour les habitants d’Ath et des alentours. Le débat autour de ce personnage, qui en plus a cette capacité d’interaction avec la population, est donc rempli d’émotions. Personnellement, je regrette que ce débat occulte qu’Ath est une ville accueillante pour tout un chacun et qu’une multitude de personnes s’activent des mois durant pour que le cortège du 4e dimanche d’août répande une ambiance conviviale loin de porter préjudice à qui que ce soit.
Comment combiner ta vie professionnelle, ta vie de famille et ta vie politique ?
Jusque 2021, je travaillais en cabinet. Pendant les négociations qui ont mené à la Vivaldi, j’ai eu l’opportunité de passer un concours à la Cour des comptes et, cette fois, de le réussir ce qui m’a amenée à quitter la cellule stratégique de Sophie Wilmès. Ce fut un choix difficile. C’était une vie dynamique, qui me correspondait beaucoup au cœur d’une équipe aussi pro que soudée. Aujourd’hui, mes rushs professionnels se concentrent sur la période des publications relatives au contrôle ou à la certification des comptes puisqu’elles sont soumises à des délais légaux. Néanmoins, combiner le travail avec mes vies de maman, de rotarienne et, désormais, de mandataire, repose toujours sur un calendrier minutieusement complété et, ma botte secrète, ma maman.
Enfin, une question plus touristique : si l’on devait venir visiter Ath, que nous conseillerais-tu directement ?
En fait, la région tout entière mérite le détour. J’aime beaucoup admirer la campagne ostichoise ou du haut du Mont de Mainvault, marcher aux carrières de Maffle ou pédaler en bord de Dendre. Nous avons aussi pas mal de troupes de théâtre amateur dans la région qui méritent d’être soutenues, par exemple lors du circuit-promenade traditionnellement proposé à Moulbaix aux Journées du Patrimoine qui allie humour et histoire du village. Et puis, il faut indéniablement prendre le temps de siroter un de nos breuvages locaux sur une terrasse de la Grand Place d’Ath.