Expo « Albarelles, chevrettes & Co » (11/02 – 31/10/2016)
L’Hôpital Notre-Dame à la Rose perpétue sa tradition d’accueil multiséculaire au travers de sa politique d’exposition. Après les Hospices de Beaune, c’est au tour de la Collection Albert Couvreur de s’installer dans les murs de l’ancien Hôtel-Dieu lessinois.
Le Musée pharmaceutique Albert Couvreur rassemble du mobilier de pharmacie datant en partie des années 1800. De plus, l’instrumentarium exposé est constitué d’une quarantaine de mortiers en bronze, cuivre, fonte et pierre, des ustensiles et appareils destinés à la préparation des médicaments et des faïences pharmaceutiques en provenance de nombreuses contrées d’Europe (15e au 19e siècle). Mais ce n’est pas tout ! Le musée recèle également des ouvrages médico-pharmaceutiques : des pharmacopées et plus de 750 ouvrages du 16e au 20e siècle. Ce sont autant d’objets emblématiques de l’histoire de la pharmacie. Le tout éveille l’intérêt, tant du profane que du spécialiste. Une centaine de pots et d’objets de pharmacie feront ainsi le voyage vers Lessines pour une exposition intitulée « Albarelles, chevrettes & Co ». Le musée pharmaceutique Albert Couvreur et l’Hôpital poursuivent un objectif commun : la valorisation du patrimoine médical et pharmaceutique.
Cette exposition, réalisée en partenariat avec le Centre d’Etudes de l’Histoire de la Pharmacie et du Médicament, est également l’occasion de commémorer le tricentenaire de la mort de Nicolas Lemery, précurseur de la chimie. Né à Rouen en 1645, Nicolas Lemery est mort à Paris en 1715. Il a acquis une renommée internationale, après une longue vie pleine de découvertes de médicaments nouveaux, de voyages et de persécutions religieuses. Il avait reçu du roi plusieurs marques de distinction et était membre de l’Académie Française des Sciences.
Il préconisa la clarté de l’instruction, l’abandon du « langage barbare » et les procédés logiques de préparation des médicaments.
Ses leçons de chimie jointes à ses « démonstrations » – les classiques expériences d’aujourd’hui – attirèrent beaucoup d’étudiants y compris des professeurs de la Faculté de Médecine. Il enseigna l’observation objective et l’enregistrement de tous les détails, de telle manière que d’autres puissent répéter les expériences avec les mêmes résultats. Ceci peut paraître aller de soi aujourd’hui, mais était tout à fait nouveau dans ces premiers jours de la chimie. C’est grâce à cela que cette nouvelle science suivit un chemin si fructueux.
« Albarelles, chevrettes & Co », c’est un voyage à l’aube de la chimie, à une époque où le Siècle des Lumières et de nombreux personnages éclairés, tels que Nicolas Lemery, ont permis à la pharmacie de devenir une science à part entière.
