L’Hôpital Notre-Dame à la Rose à Lessines
un écrin du patrimoine architectural, culturel et touristique belge présente, cette saison, des collections uniques au monde retraçant 8 siècles d’histoire de la médecine et de la pharmacie.
Véritable joyau, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose devient, l’espace des prochains mois, l’épicentre mondial de l’histoire de la médecine et de la pharmacie. Grâce à la conjonction de deux expositions, en plus de l’exceptionnelle collection permanente du musée de l’Hôpital, des pièces inédites seront temporairement visibles à Lessines. Une occasion unique pour venir ou revenir dans ce lieu pétri de huit siècles d’histoire hospitalière, religieuse, artistique et architecturale… Ce site qui a 200 ans de plus que les Hospices de Beaune, son homologue français, est un lieu magique, plein d’émotions.
Un site authentique, aux mille facettes
A moins d’une heure de Bruxelles et de Lille, aux portes de la Flandre et niché au cœur de la ville de Lessines depuis 1242, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose offre à ses visiteurs un visage architectural et fonctionnel aux mille facettes : à la fois couvent hospitalier, ferme autarcique, musée de la vie conventuelle, musée vivant de l’histoire de la médecine, chapelle baroque , magnifique cloitre, jardin des plantes médicinales, espace d’expositions et de spectacles…
Pas étonnant dès lors que l’Hôtel-Dieu fondé au XIIIe siècle par Alix de Rosoit ait obtenu son certificat d’excellence sur le site international TripAdvisor. L’authenticité de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, magnifiquement restauré et néanmoins resté dans son jus, comme si le temps s’y était figé, vaut en effet à elle seule la visite.
Menacé de démolition à l’aube des années 1980, l’Hôpital a finalement bénéficié de l’énergie d’un groupe de passionnés, puis d’une campagne de restauration cofinancée par l’Union Européenne, la Région Wallonne et la Ville de Lessines. Un chantier minutieux et respectueux, qui aura duré douze ans. Douze années au cours desquelles le musée de l’Hôpital n’a jamais fermé ses portes. Une période mise à profit, par ailleurs, pour enrichir et moderniser considérablement la muséographie de chacune des 20 salles qui composent l’ensemble.
Un musée vivant avec des collections exceptionnelles… du soin de l’âme au soin du corps
Auréolé d’un succès d’estime des visiteurs et de ces reconnaissances officielles, l’importante campagne de promotion va doper l’intérêt du public pour ce lieu incroyable en attente d’une inscription au Patrimoine mondial par l’UNESCO ! Une reconnaissance qui, aux yeux de nombreux observateurs, ne serait pas galvaudée, loin s’en faut…
Car si ses riches collections et ses expositions (lire plus loin) sur la pratique hospitalière et religieuse ne devaient y être présentées, son seul mélange d’architecture, d’art et d’histoire, mérite le détour ! Pas étonnant dès lors que l’Hôpital soit répertorié depuis 1993 comme « Patrimoine exceptionnel de Wallonie », la plus haute forme de classement dans le Sud du pays, et qu’il constitue un site touristique majeur en Belgique, et en Europe.
Sur le continent, il est d’ailleurs historiquement l’un des tous premiers hôpitaux, érigé entre 1242 et 1247 à une époque où les riches seigneurs tentaient de racheter leurs pêchés et de gagner le salut éternel en fondant des institutions où seraient soignés les indigents et les malades des villes. Aujourd’hui en ces murs, les visiteurs retrouvent un condensé de l’évolution de la médecine occidentale depuis le Moyen-Age où religion et médecine étaient intimement liées, jusqu’aux années 1930 où les dernières sœurs ont quittés le site.
Cette occupation continue du site est unique, et confère à cet hospice autarcique une authenticité inégalée. Hôpital, couvent, ferme, potagers, basse-cour, glacière… Tout était réuni en ce lieu, au cœur de la ville de Lessines (Hainaut – Belgique), pour subvenir à la vie quotidienne des sœurs augustines et de leurs patients. La décoration, le mobilier, les œuvres d’art et objets de la vie courante qu’elles y ont laissés renforcent considérablement l’intérêt de l’ensemble.
Le domaine compte également un jardin des plantes médicinales présentant de très nombreuses variétés végétales aux vertus réputées, jouxtant une jolie roseraie. Ce jardin « des simples » qui servait à alimenter la pharmacie de l’hôpital, selon son modèle autarcique, figure d’ailleurs comme un survivant de ce qui fut une économie importante dans cette région de Lessines autrefois. La ville a ainsi compté jusqu’à cinq herboristeries dans ses rues, et, en 1929, la région dénombrait à l’époque 150 ha de champs d’angélique, de soucis, de guimauve, de menthe… De nos jours, Lessines abrite d’ailleurs toujours l’une des écoles d’herboristerie les plus réputées du Royaume, à l’heure où la phytothérapie connaît un vif regain d’intérêt auprès d’un large public.
Exclusif , la plus riche collection au monde d’objets liés à l’histoire de la médecine et de la pharmacie !
Dans les prochaines semaines, la conjugaison de deux expositions temporaires rend Notre-Dame à la Rose d’autant plus attractif pour le grand public. En effet, les collections permanentes seront enrichies, en exclusivité et pour une durée limitée :
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D’une partie des collections des Hospices de Beaune, des pièces rares qui ne sont jamais sorties du célèbre Hôtel-Dieu bourguignon
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D’une collection unique au monde d’objets de médecine et de pharmacie retraçant l’évolution de l’art de soigner entre les 13e et 19e siècles.
Grâce à la conjonction magique de ces deux expositions en plus d’une collection permanente déjà très étoffée, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose peut s’enorgueillir de proposer, cette saison, un éventail unique au monde d’objets retraçant les courants scientifiques successifs de la médecine et de la pharmacie, du du Moyen-âge à nos jours !
Les Hospices de Beaune s’invitent à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose
Si vous n’avez jamais visité les Hospices de Beaune, c’est l’occasion unique de venir à Lessines ! Depuis juin 2015 et jusqu’à la fin mai, le très cinématographique cousin bourguignon (le film La Grande vadrouille y fut tournée en partie) a accepté de montrer une partie de sa collection permanente à Lessines. Une grande première ! Objectif : au travers de l’exposition exclusive de tapisseries, tableaux, orfèvrerie, mobilier et objets du quotidien, on pourra découvrir un regard unique et très complémentaire entre les deux institutions.
C’est qu’entre les Hospices de Beaune et l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, la collaboration existe depuis plusieurs années. Pour preuve, la candidature au patrimoine de l’Unesco que les deux Hôtels-Dieu, rejoints par l’Hôpital Saint-Jean de Bruges, ont déposée ensemble ! Deux hôpitaux médiévaux si proches dans leur objectif et leur histoire, mais pourtant séparés de deux siècles, Notre-Dame à la Rose ayant été fondé précisément 201 ans avant l’ensemble gothique flamboyant de Beaune ! Aujourd’hui, ce n’est pas mentir de dire que Lessines, hormis peut-être la qualité de ses vins et ses tuiles vernissées, n’a rien à envier à son homologue français.
D’Ambroise Paré à Louis Pasteur et Albarelles, chevrettes & co : deux expositions en une pour retracer 600 ans de médecine et de pharmacie
Au départ de cette seconde exposition temporaire, il y a les formidables collections d’un couple de Liégeois, et du pharmacien Albert Couvreur. Les premiers, passionnés d’histoire de la médecine ont ainsi amassé plus de 200 pièces, rien de moins, datant pour la plupart du 16e au 19e siècle. Autant de fragments d’histoire, traces des diverses théories qu’a connues l’art de guérir durant ces périodes.
C’est dans l’utilisation savante, quoique parfois empirique, de ces instruments que reposaient bien souvent à cette époque les seuls espoirs de certains malades. Scie d’amputation, trousse de trépanation, ventouses… Si aujourd’hui, certaines de ces pièces, inquiétantes, peuvent passer pour des outils de torture, les manufactures d’orfèvres et de couteliers qui les façonnaient n’ont néanmoins jamais négligé leur aspect, ce qui leur confère une valeur aussi scientifique et historique, qu’artistique.
Pour ce qui est de la pharmacie et de la collection d’Albert Couvreur, s’ils étaient destinés à la conservation des remèdes d’antan, les pots de pharmacie n’en ont pas moins jamais oublié d’être esthétiques ! Même dans leur nom (albarelle, chevrette)... Habituellement exposés trop discrètement dans la Faculté de pharmacie de l’UCL, les objets légués au décès de son collectionneur à la Faculté sont aujourd’hui présentés au grand public à Lessines.
L’Hôpital Notre-Dame à la Rose présente en effet la débordante collection Couvreur aves 400 pièces, pots de pharmacie rares et magnifiques, en plus de matériel de laboratoire, de livres anciens, de mortiers en bronze, cuivre ou pierre qui constituent chacune des œuvres d’art à part entière.
Cette exposition se découvre comme un voyage dans l’histoire de la pharmacie entre le 15e et le 19e siècle, au fil de l’évolution des sciences pharmaceutiques en Europe. L’événement s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du tricentenaire de la mort de Nicolas Lémery. C’est en grande partie grâce à cet académicien des Sciences que la chimie moderne s’est bâtie sur une méthodologie faite d’expérimentation, de documentation et de répétition.
La médecine et la pharmacie font partie intégrante de notre quotidien : les expositions se veulent tout sauf scientifiques et rébarbatives, mais bien ouvertes à tout un chacun.
Magique et à ne pas rater, a fortiori durant cette saison touristique !
L’Hôpital Notre-Dame à la Rose constitue, vous l’aurez compris, un lieu hors du temps. Il a traversé près d’un millénaire, mais a également su évoluer et vivre dans son époque. Chacun peut y trouver une expérience de visite différente : contemplative, axée vers le patrimoine et l’histoire, scientifique et guidée au travers des collections en visite libre ou connectée grâce à l’application mobile dédiée et à l’audioguide en 6 langues…
Même si vous n’êtes féru ni d’histoire, ni de médecine ou de religion, la visite de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose s’impose comme une destination incontournable. En effet à chaque recoin, la magie des lieux opère auprès de tout un chacun. Vous entendrez les pas des sœurs augustines résonner dans la salle des malades ; vous ressentirez l’empreinte de la foi et la dévotion dans la superbe chapelle baroque ; vous déambulerez dans le silence apaisant du cloitre ; vous flânerez à la découverte des senteurs du jardin de plantes médicinales ; vous irez de découverte en étonnement dans les salles d’exposition, tout un monde qui s’offre au visiteur.
Bien loin d’une simple succession de vieilles pierres et d’objets surannés, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose est un musée vivant. En témoignent les nombreuses formules d’animations (Patrimoine en vie, nocturnes, enfants, scolaires…) proposées par l’équipe du musée tout au long de l’année.
Il suffit d’ajouter à ce tableau la qualité et l’exclusivité des collections exposées à Lessines pour conclure que la saison 2016 s’annonce comme un très grand cru à ne pas rater à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose.
En pratique
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Ouvert du mardi au vendredi de 14h à 18h, et les samedis, dimanches et jours fériés de 14h à 18h30.
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Visites guidées pour groupes et scolaires tous les jours, sauf le lundi, de 9h à 18h, sur réservation.
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Visite-conférence tous les 2e dimanches après-midi du mois, sur réservation.
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Visites individuelles avec audioguide en français, néerlandais, anglais, allemand, italien et espagnol.
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Une application mobile sur smartphone ou tablette permet d’enrichir la visite.
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Une taverne de charme ( intérieur et extérieur) propose diverses possibilités de restauration et de rafraîchissements sur place, en plus d’une boutique
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Doté d’une salle de réception, d’un auditorium, l’Hôpital accueille également l’organisation d’événements d’entreprises (colloque, séminaires, comités d’entreprise, réunions de travail…), de 20 à 200 personnes.
Les expositions temporaires en détail
L’entrée au musée (tarifs détaillés sur le site internet) donne droit d’accès aux expositions temporaires.
Les Hospices de Beaune s’invitent à l’Hôpital Notre-Dame à la Rose
Exposition visible jusqu’au 31/05/2016, aux jours et heures d’ouverture du musée.
L’exposition sur la médecine « D’Ambroise Paré à Louis Pasteur »
et l’‘exposition sur la pharmacie « Albarelles, chevrettes & co »
Exposition visible jusqu’au 30/11/2016, aux jours et heures d’ouverture du musée.
Contacts grand public
Tél +32 68 33 24 03
Fax + 32 68 26 86 57
www.notredamealarose.com
info@notredamealarose.com
Hôpital Notre-Dame à la Rose
Place Alix de Rosoit
7860 Lessines
Belgique