Au terme de la neuvième édition du Roots & Roses festival, le bilan apparaît extrêmement positif. Comme chante un certain, c’est magnifique-e-e!
«Peut-être je suis Pablo Picasso avec la voix de Caruso», lance le nouveau citoyen d’honneur de la ville d’Ostende, après avoir joué… du mix-soupe, en introduction de Being Somebody Else. Devant un public conquis, au sein duquel on retrouvait beaucoup de néerlandophones, le «chanteur de charme raté», et ses trois musiciens vont livrer un set énergique – quinze titres dont Le java, Que passa, Ha ha (en rappel) et bien évidemment Oh la la et Putain Putain – comme à la grande époque de TC Matic: «Il était très bon, évoluant dans le contexte qui lui convient le mieux. Ce n’était pas un concert d’Arno, mais celui de Tjens Matic», commente Fred Maréchal, le directeur du centre culturel René Magritte.
Le fronstage envahi
L’organisateur peut se montrer satisfait, à la fois de la qualité des prestations des groupes et artistes inscrits à l’affiche de ce neuvième Roots & Roses, mais aussi de la belle affluence. Si tous les comptes n’ont pas été faits, le chiffre de quatre mille spectateurs attendus a été dépassé et le contentement général au sein du public: le festival lessinois est considéré comme un des plus sympas, des plus bon enfant, des plus éthiques et, surtout, des plus cohérents. Il suffit de voir – cela n’existe sans doute qu’ici! – la majorité du line-up affluer vers le fronstage pour partager le plaisir des «confrères» s’y produisant. Ce qui n’est d’ailleurs pas toujours du goût du public. Des photographes ont même dû être refoulés, tant il y a du monde devant la scène pendant le concert de King Khan & The Shrines.
On savait le ventripotent Canadien aux tenues excentriques, sorte de croisement entre James Brown, Zorro et Madonna, fan du philosophe belge Jean-Claude Van Damme: il connaît aussi visiblement l’ami Gainsbarre puisqu’en présentant ses amis, aussi débridés que lui, des Black Lips, il a brûlé plusieurs (jolis) billets émis en guise de tickets boissons.
Fast and furious
À l’instar du légendaire Tony Joe White – dont la formule guitare-batterie sublime la voix grave – qui va sur ses 75 ans, Arno, bientôt 69 piges, et les Blasters, qui se situent dans la bonne soixantaine, si les vétérans ont montré qu’il faudrait continuer à compter avec eux, cette édition a permis de constater que la relève des Sonics, des Fuzztones et autres Stranglers était assurée. Avec The Darts, le girls band emmené par une (vraie) juge américaine, les Anglais de Yak ou le quatuor Black Lips renforcé par la saxophoniste styliste Zumi Rosow, Cocaïne Piss, et même par certains côtés JD Wilkes, le garage punk semble cependant être actuellement la variante la plus prisée du blues. Même la country des Espagnols de Dead Bronco est sauvage. On retrouve aussi du rap dans un morceau de l’excellent duo Left Lane Cruiser, rejoint un moment à l’harmonica par le Liégeois Lord Benardo. L’évolution des «roots» est là, parfois où on ne l’attend pas. Pour en revenir à Arno, il a redit sa passion pour Mireille Mathieu, dont il aime tout, y compris la coiffure. Oui, les filles étaient à l’honneur cette année au Roots, avec les virevoltantes Darts, mais aussi Aurélie Poppins, la chanteuse de Cocaïne Piss surnommée de Luikse Furie par nos voisins du nord du pays et la saxophoniste danoise Mette Rasmussen, la classieuse Crystal ou Sandra, claviériste française de Fifty Foot Combo. Celle-ci faisait partie du défunt groupe Les Anges avec le batteur Giacomo devenu le chanteur de Romano Nervoso, présent dans le public mardi à Lessines. Eh oui, tout se tient!
On attend maintenant avec impatience le programme que Fred et sa joyeuse bande nous concoctent pour la dixième édition du festival,.
©Pascal LEPOUTTE - L'Avenir
LA PHOTO DU JOUR
Nicole Laurenne
Nicole Laurenne porte deux chapeaux très distincts. Le jour, l’habitante de Phoenix âgé de 43 ans, de son vrai nom Nicole Laurin-Walker, est juge au tribunal municipal de Gilbert et mère de jumeaux de 15 ans. La nuit, elle chante et joue des claviers et des orgues avec son mari, Michael Walker, dans deux des groupes de rock les plus populaires de la vallée - The Love Me Nots et Zero Zero . Les Love Me Nots vendent des spectacles en France, où ils sont signés avec la maison de disques française Bad Reputation , et le couple compose également de la musique .
https://vimeo.com/22602964
ARCHIVES NOTELE 2018
Si On Sortait... voir la vie en Roots and Roses
11/04/2018
Le 1er mai est un rendez-vous immanquable pour les amateurs de vrai rock : le festival Roots and Roses revient en force avec des légendes et du son tout frais.
https://www.notele.be/list85-les-reportages-de-notele-sur-l-entite-de-lessines-media57234-si-on-sortait...-voir-la-vie-en-roots-and-roses.html
La 9ème édition du festival de musique “Roots and Roses” se prépare
01/05/2018
Mardi, Lessines vibrera sur des rythmes rock’n roll, blues ou encore folk lors de la 9ème édition du Roots and Roses festival. Cette année, 14 groupes sont programmés sur les deux scènes que compte le festival. Comme chaque année, les organisateurs misent sur les découvertes aussi bien musicales que gustatives.
https://www.notele.be/list85-les-reportages-de-notele-sur-l-entite-de-lessines-media57643-la-9eme-edition-du-festival-de-musique--roots-and-roses--se-prepare.html
Au rythme du rock & roll !
03/05/2018
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, les roots & roses est un festival de rock, très connu en Belgique ainsi qu’à l’étranger grâce à sa programmation pointilleuse, spécialisée dans le rock. Et cette année encore vous allez le voir, les petits plats ont été mis dans les grands.
https://www.notele.be/list85-les-reportages-de-notele-sur-l-entite-de-lessines-media57781-au-rythme-du-rock-&-roll-!.html