La ville d’Ath fournira un masque en tissu à tous ses citoyens

mardi 21 avril 2020

La ville d’Ath fournira un masque en tissu à tous ses habitants, dès la fin du confinement. Des couturières ont été engagées et un marché public a été lancé.

Le gouvernement fédéral a récemment annoncé qu’il préconisait l’utilisation de masques en tissu pour la population. La ville d’Ath a saisi la balle au bond, puisqu’elle annonce qu’elle «fournira un masque en tissu à tous ses habitants – soit 30 000 – dès la fin du confinement ».

«Jusque-là nous espérions que le fédéral fournirait ces masques, mais cela ne semble pas être le cas », confie le bourgmestre athois Bruno Lefebvre. «Du coup, nous avons mis deux structures en place. D’un côté, nous avons organisé une task force, avec quatre couturières, qui vont réaliser des masques pour la ville. De l’autre côté, nous avons lancé ce lundi matin un marché public à l’attention d’une série de fournisseurs qui nous avaient interpellés ces dernières semaines pour acheter un masque en tissu par habitant.»

La ville espère pouvoir offrir ses masques dès le début du déconfinement. « Les masques ne seront de toute façon pas distribués avant la fin du confinement, pour que les Athois ne se sentent pas d’un coup surprotégés, alors que le confinement n’est pas terminé.»

Du travail bénévole

Les quatre couturières ont été engagées de manière bénévoles. «Il s’agit de bénévoles athoises qui cousent des masques depuis un moment déjà. Nous les avons contactées pour voir si elles voulaient structurer leur organisation et travailler à partir de la ville. Elles ont toutes marqué leur accord d’emblée.»

Les couturières pourraient coudre une centaine de masques par semaine. «Elles n’ont évidemment pas de production industrielle », poursuit le bourgmestre. «Elles ne parviendront jamais à fournir les 30 000 masques nécessaires, mais la période de déconfinement risquant de durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, les masques de la task force serviront peut-être pour le personnel de première ligne ou le personnel communal qui rencontre des gens. Il n’y aura évidemment pas de surplus

Une initiative concertée

Pour prendre cette décision, la ville a récemment eu des contacts avec plusieurs médecins athois. «Nous arrivons tous à la même conclusion: l’usage de masque n’est pas un élément essentiel; les mesures de base telles que la distanciation sociale et le lavage de mains sont toujours d’application. Le masque est un élément en plus qui peut nous aider dans le combat.»

P.F. - L'Avenir 21 avril 2020