Quel masque contre le coronavirus ?

dimanche 26 avril 2020

Quel masque contre le coronavirus ?

Attention les informations contenues dans cet article proviennent d’un site français. Chaque fois qu’il est fait allusion au gouvernement, il faut lire gouvernement DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE.

 https://kit-survie.org/masque-coronavirus/

Face au coronavirus, nombreux sont les Français cherchant à se protéger à l’aide d’un masque. Mais entre les masques chirurgicaux, les « FFP2 », les jetables, les réutilisables… Pas toujours facile de s’y retrouver, et surtout d’en trouver qui soient livrés rapidement et à bon prix.

Les masques FFP2 jetables

  • Combien de temps dure un masque FFP2 ?

Les masques jetables FFP2 (également appelés masques « bec de canard ») sont valables durant 8h. Ils doivent être parfaitement positionnés autour du nez et bien englober le menton pour que l’intégralité de l’air entrant soit filtré, ce qui n’est pas toujours évident (et cela l’est d’autant moins avec un masque chirurgical).

Important : tout masque porté doit être jeté ensuite, et ce même s’il l’a été moins que sa durée de vie de 8h. Il ne faut jamais remettre un masque jetable qui a déjà été utilisé !

  • Peut-on désinfecter (ou laisser reposer) un masque FFP2 jetable, puis le remettre ?

Puisque le virus ne peut survivre que quelques jours sur une surface en dehors d’un corps humain (on parle le plus souvent de 9 jours), de nombreuses personnes se demandent s’il est possible laisser reposer un masque FFP2 jetable assez de jours pour que le virus meure, en vue de le remettre ensuite. De même, s’il est possible de nettoyer ou désinfecter le masque et de le mettre à nouveau ensuite. La réponse est non dans les deux cas.

Nous comprenons tout à fait qu’il soit frustrant de devoir jeter un masque ayant une durée de vie de 8h alors qu’il a été porté bien moins longtemps, le temps d’un trajet en transport en commun par exemple.

La raison pour laquelle il convient de le jeter ne tient pas tant dans la question de savoir si le virus est encore actif ou non, mais dans la résistance des matériaux composant les masques jetables. Ces matériaux s’altèrent rapidement et présentent un risque d’être abîmés dès lors qu’il sont portés. Hors toute micro-déchirure, même invisible à l’œil nu, compromet la bonne filtration du masque.

Les masques chirurgicaux

  • Durée de vie d’un masque chirurgical

Les masques chirurgicaux peuvent être portés 3h de suite maximum. Ils ne sont ni lavables ni réutilisables, et comme pour les masques FFP2, tout masque chirurgical doit être jeté après avoir été porté, et ce même s’il l’a été moins de 3h.

  • Différence entre un masque chirurgical et un masque FFP2

La norme régissant la capacité de filtration des masques chirurgicaux ne mesure que l’air filtré à l’expiration, car le but de ces masques n’est pas de filtrer l’air inspiré mais bien l’air expiré. Rappelons-nous qu’à la base, le but de ces masques est d’éviter au chirurgien de projeter de la salive durant l’opération d’un patient afin de garantir un environnement stérile.

Les masques chirurgicaux seront donc efficaces pour bloquer des projections de salive, mais se montreront bien moins efficaces pour filtrer l’air inspiré, pour lequel les niveaux de filtration mesurés sont très instables en raison des fuites d’air latérales. Et pour cause : le masque chirurgical est conçu pour ne filtrer que la zone se trouvant directement en face du nez et de la bouche (et l’air qui en est extrait), sa conception n’a donc pas été pensée pour que la plus grande partie de l’air entrant soit filtré, ce qui explique que cet air puisse aisément passer par les côtés en raison de la forme du masque.

Les masques FFP2 quant à eux sont régis par une norme mesurant le taux de filtration à l’inspiration, et garantissent qu’un maximum de l’air entrant sera bien filtré. La conception de la forme du masque a donc été faite pour éviter les fuites d’air, lesquelles doivent être inférieure à 22% pour les FFP1, 8% pour les FFP2 et 2% pour les FFP3.

Il est cependant important de préciser que le fait de porter un masque chirurgical est bien plus sécurisé que le fait de ne porter aucun masque. Les études le prouvent, et le masque chirurgical arrive en deuxième position, juste après le masque FFP2 et avant le masque fait maison, en terme de mesure d’efficacité de filtration du coronavirus. Vous trouverez plus d’informations sur ces études un peu plus bas dans cet article.

  • Peut-on être contaminé en inhalant de l’air infecté ?

Pendant longtemps, on pensait que le coronavirus se transmettait uniquement par gouttelettes de salive (outre la transmission par contacts simultanés d’une surface infectée et d’une muqueuse, en portant la main au visage par exemple, ce qui est avéré depuis le début de la pandémie).

Plus précisément, que l’on peut être contaminé en recevant sur les muqueuses une projection de salive infectieuse, aussi les recommandations officielles du gouvernement étaient la « distanciation sociale » (le fait de se tenir à distance les uns des autres) pour les personnes saines et le port d’un masque chirurgical pour les personnes contaminées, dans le but de bloquer leurs projections de salive. Les masques de type FFP2 n’étaient alors recommandés qu’au personnel soignant en raison de leur contact direct et permanent avec les malades.

Mais de plus en plus d’études tendent à prouver que le coronavirus pourrait aussi être transmis par voie aérienne, et expliquerait la contagiosité très importante de la maladie. En d’autres termes, que le virus pourrait survivre et « flotter » dans l’air, et ainsi être inhalé sans qu’une personne contaminée ne l’ai directement projeté sur une personne saine. Encore une fois nous n’affirmons pas que c’est le cas, mais que de plus en plus de chercheurs l’affirment aujourd’hui.

Les masques FFP2 réutilisables

D’efficacité équivalente aux masques FFP2 jetables dès lors que leurs cartouches contiennent des filtres FFP2, N95 ou KN95, ces masques respiratoires à cartouches filtrantes sont lavables, réutilisables et épousent parfaitement la forme du visage, maximisant les chances que l’ensemble de l’air sera bien filtré (au contraire des masques FFP2 jetables devant être parfaitement positionnés et ne plus bouger ensuite pour cela, et dont c’est l’un des principaux points faibles).

  • Combien de temps durent les filtres des cartouches ?

Les filtres des cartouches de masques réutilisables offrent une protection allant de 20h si vous le portez dans le cadre de travaux poussiéreux jusqu’à plusieurs semaines si vous l’utilisez en vue de vous protéger d’un virus, pour traverser une ville ou dans les transports en commun par exemple, autrement dit non exposé à un environnement particulièrement poussiéreux.

De nombreux utilisateurs affirment même que leurs filtres tiennent plusieurs mois, mais comme il ne s’agit pas de poussières ou d’odeurs de peinture, mais d’un virus, nous préférons rester prudents à ce sujet.

  • Comment savoir quand les filtres sont à changer ?

Le fait d’observer une résistance de l’air lorsque vous inspirez, autrement dit quand l’inspiration commence à devenir plus difficile, est l’indicateur sur lequel vous baser pour savoir quand changer les filtres des cartouches. Car si le masque est bien lavable et réutilisable, les filtres quant à eux doivent être remplacés périodiquement (mais pas les cartouches).

Cette résistance de l’air est due au fait que les filtres sont chargées en particules. Il convient alors de les remplacer par des filtres neufs afin de rester bien protégé et de garder une respiration confortable à travers le masque.

  • Quand faut-il changer les cartouches des masques ?

Il conviendra de changer les cartouches des masques après 6 mois d’utilisation environ. Si une date limite d’utilisation figure sur les cartouches, cette dernière prend la priorité sur cette recommandation, le respect de cette date étant le plus important et ce quelque soit le temps d’utilisation

  • Quand et comment nettoyer mon masque réutilisable ?

Il est conseillé de nettoyer votre masque avec soin après chaque sortie. L’idéal étant de porter des gants jetables durant cette opération (si vous n’en avez pas, vous pourrez en trouver plus bas dans cet article). Dans tous les cas, il conviendra de bien se laver les mains avant et après le nettoyage du masque. Lors du changement des filtres, profitez-en pour nettoyer l’intérieur de chaque cartouche, puisque cette zone n’est accessible que lorsqu’elle en est dépourvue.

  • Taille du coronavirus et filtration des masques FFP2

Les masques de type FFP2 (et leurs équivalents étrangers N95 et KN95) sont en mesure de filtrer des particules dont la taille commence à 0,4 nm (nanomètre), sachant que la taille du coronavirus est d’environ 1 nm (ou 0,1 µm pour « micromètres »). C’est la raison pour laquelle ils sont réputés être les seuls réellement efficaces contre le coronavirus, de même que les FFP3 bien sûr, cependant introuvables sur le marché.

Les masques chirurgicaux, en tissu ou faits maison sont donc inutiles ? LA REPONSE EST NON

Peut-on alors considérer que, pour une personne saine, les masques chirurgicaux, en tissu ou encore anti-pollution PM2.5 sont inutiles contre le coronavirus ? La réponse est non.

Des études ont prouvé à de nombreuses reprises que les masques, y compris faits maison, diminuaient radicalement les risques d’être contaminé. Porter un masque, même s’il n’est pas de type FFP2, est donc plus prudent que le fait de ne rien porter du tout.

Sans surprise, les résultats de ces études démontrent que le masque FFP2 (ou N95 / KN95) est le plus efficace pour bloquer le coronavirus. Le masque chirurgical arrive en deuxième position, et s’ensuivent les autres types de masque.

Voici les résultats d’une étude réalisée par un groupe de chercheurs au Pays-Bas, que vous pouvez consulter ici, et qui a testé l’efficacité de différents types de masque face à une particule à la taille similaire au coronavirus : le masque maison en tissu a pu la filtrer avec une efficacité de 71%, le masque chirurgical 86% et le masque FFP2 98,9%. L’étude a même poussé le test avec un simple torchon en guise de masque, et l’efficacité de filtration a été de 60% !

Les masques réutilisables aux filtres PM2.5 à charbon actif

  • Une usurpation d’identité courante

Les masques réutilisables utilisant des filtres à charbon actif sur lesquels sont inscrits « PM2.5 » tentent trop souvent de se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas. Car nombreux sont les produits de ce type attestant qu’il s’agit de « masques anti-virus », alors que PM2.5 signifie que le masque ne pourra pas filtrer les particules inférieure à 2.5µm et que les virus sont bien plus petits (1µm dans le cadre du coronavirus, considéré comme un virus de taille plutôt imposante).

Ces masques ne sont ni plus ni moins que des masques anti-pollution ou anti-poussière. Ils n’ont jamais été créés dans le but de filtrer les virus, même si de nombreux modèles tentent de profiter de la crise actuelle en affirmant le contraire. Il en est de même pour les masques utilisant des filtres comme celui tout à droite sur la photo ci-dessus.

Certains poussent même l’usurpation jusqu’à évoquer « FFP2 », « N95 » ou « KN95 » dans le titre ou le descriptif de l’annonce. Comme expliqué ci-dessus porter un masque quel qu’il soit est toujours mieux que ne rien porter du tout, mais ne vous faites pas avoir : ce ne sont ni des masques FFP2, ni des masques antivirus !

Certains masques de ce type, comme le modèle Nano Light de la startup française R-PUR, dérogent à cette règle. Il s’agit de masques anti-pollution haut de gamme dont les filtres ont bien la certification FFP2 ou FFP3, mais ces modèles ne sont pas du tout aux mêmes prix (plus de 100€ pour un Nano Light) en raison de leur qualité et de la durée de vie très longue de leurs filtres. On parle donc bien ici des masques se présentant sous la même forme mais vendus bon marché sur la plupart des plateformes chinoises.

Le point sur les normes des masques de protection

  • Que signifient FFP1, FFP2 et FFP3 ?

Les masques de type FFP sont classés selon 3 niveaux de protection selon les normes européennes EN 149-2001 et A1:2009. Le niveau FFP1 est le moins filtrant. Pour le Covid-19, le niveau minimal le plus souvent recommandé pour être protégé est FFP2. Les masques FFP2 filtrent au moins 94% des particules en suspension et les FFP3 99%. FFP signifie « Filtering Facepiece Particals » (pièce faciale filtrante).

  • Et que veulent dire KN95 et N95 ?

Vous pourriez aussi voir dans les descriptifs de ces masques de protection le terme N95. Il s’agit cette fois des normes américaines 42 CFR 84 du NIOSH, de même que le niveau KN95 correspondent aux normes chinoises GB 2626-2006.

Les masques N95 et KN95 filtrent 95% des particules en suspension, et sont donc bien d’équivalence FFP2 (ils sont même 1% plus filtrants encore que les FFP2 qui en filtrent 94%).

Les masques grand public du gouvernement français

La nouvelle ne vous a sans doute pas échappé : le gouvernement compte distribuer aux Français des « masques grand public » après le déconfinement, qui seront des masques alternatifs de niveau de protection UNS2 selon la norme Afnor NF EN 14683. Il s’agit de la norme régissant les masques anti-projection, destinés donc à protéger les autres et non soi-même, au même titre que les masques chirurgicaux et à contrario des masques de niveau FFP (FFP1, FFP2 et FFP3).

Ces masques grand public sont donnés pour une filtration d’au moins 70% des particules émises. A titre de comparaison, un masque chirurgical assure en filtrer au moins 95%. Encore une fois il s’agit là de la filtration à l’expiration de l’air et non à l’inspiration.

Comme expliqué plus haut dans cet article, les masques anti-projection ont une forme prévue pour protéger les autres, c’est pourquoi seule la zone située directement devant le nez et la bouche est filtrée, et d’importantes fuites d’air sur les zones latérales rendent instable la filtration de l’air inspiré, qui n’est d’ailleurs pas mesurée dans cette norme dédiée aux masques anti-projection (puisque ce n’est pas leur but). Il est néanmoins important de repréciser que le fait de porter un masque, même s’il s’agit d’un masque anti-projection, diminue fortement le risque d’être contaminé.

Nous pensons avoir pu retrouver ces masques grand public sur cette page, puisqu’il a été confirmé que Lainière Santé, marque française du groupe Chargeurs, en distribueraient tout au moins une partie. Ils sont vendus au prix de 59,80€ le lot de 10, lavables en machine à 60° et réutilisables 10 fois chacun.

La question de savoir si ces masques seront gratuits ou payants n’est pas encore tranchée, et l’on vient d’apprendre que les buralistes et les pharmacies devraient pouvoir être en mesure d’en distribuer.

Hormis le port d’un masque, comment me protéger ?

  • Porter des gants jetables

Si la voie respiratoire est l’un des deux moyens de transmission du coronavirus, il ne faut pas oublier que le fait de toucher une surface infectée puis les muqueuses du visage (les yeux, le nez ou la bouche) en est le second. Pour éviter que le virus ne puisse se fixer sur la main qui finira fatalement par être portée sur ces zones du visage (que l’on touche un très grand nombre de fois sans même que l’on s’en rende compte), le meilleur moyen reste de porter des gants jetables.

Une fois jetés, après un trajet en métro ou des courses dans un magasin par exemple, la main peut de nouveau entrer en contact avec le visage sans que le risque d’être contaminé ne soit encouru.

  • Les lunettes de protection : éviter la contamination par les yeux

Porter un masque FFP2 permet d’éviter que d’infimes gouttelettes de salive contaminées, potentiellement présentes dans l’air inspiré, n’entrent en contact avec les muqueuses du nez ou de la bouche. Mais saviez-vous que le risque d’être contaminé était exactement le même si ces dernières entraient en contact avec les yeux ?

Pour les protéger il existe deux solutions : utiliser un masque réutilisable complet (ou intégral) c’est à dire comportant une visière protégeant les yeux comme les modèles présentés plus haut dans cet article, ou utiliser des lunettes de protection en complément d’un demi-masque jetable ou réutilisable. Dans ce cadre précis, les lunettes de protection doivent également protéger les zones latérales des yeux, ce qui n’est pas le cas de tous les modèles de lunettes de sécurité ou de protection.

  • Gel hydroalcoolique

Outre le port d’un masque, il est préconisé de se laver régulièrement et soigneusement les mains, au moins 40 secondes, à l’eau chaude et avec du savon en insistant sur les pouces, trop souvent oubliés, et les zones entre les doigts.

Si vous n’avez pas de point d’eau permettant de le faire à proximité, utilisez un gel hydroalcoolique antibactérien tel que celui ci-dessous :

Comment bien mettre et enlever son masque ?

  • Ma tête est trop petite… le masque est trop grand !

La plupart des masques du marché, qu’ils soient chirurgicaux ou FFP2, s’attachent grâce à deux élastiques à passer autour des oreilles. Mais certaines personnes ayant une « petite tête » ou le visage très fin peuvent se retrouver avec des élastiques distendus, ce qui empêche le masque d’être parfaitement plaqué au visage, condition essentielle pour que l’ensemble de l’air inspiré soit bien filtré.

Pour palier ce problème, il existe un accessoire permettant de transformer un masque s’accrochant aux oreilles en un masque s’accrochant derrière la tête, avec la possibilité de le fixer plus ou moins loin sur l’attache et ainsi permettre au masque de convenir à toutes les tailles et formes de tête.

Avant de mettre votre masque, lavez-vous bien les mains (eau chaude + savon) et vérifiez que le masque ne présente aucun défaut ni déchirure. La partie rigide, composée le plus souvent d’une petite barre métallique, est à positionner autour du nez et non du menton. Sinon votre masque sera à l’envers, donc inefficace.

Les masques FFP2 et chirurgicaux présentent une à deux boucles élastiques. Le premier cas de figure est la présence de deux boucles élastiques à accrocher autour des oreilles (modèles les plus courants), le second cas deux boucles élastiques dont l’une est à passer derrière la tête et l’autre derrière la nuque et le troisième cas une unique boucle élastique à passer derrière la tête.

Enfin, certains masques chirurgicaux présentent deux attaches non élastiques qu’il vous faudra nouer derrière la tête pour l’une, et derrière la nuque pour l’autre.

Une fois le masque bien positionné et accroché, pincez entre l’index et le pouce la petite partie rigide autour du nez. Celle-ci doit venir se tordre autour de l’arête votre nez et permettre au masque d’épouser au mieux la forme de votre visage.

Enfin, ajustez votre masque. Veillez à ce que le haut du masque recouvre bien entièrement le nez et arrive juste avant les yeux, et que le bas du masque englobe bien tout le menton. Concernant les masques chirurgicaux, cet ajustement sous le menton doit se faire en étirant le masque, prévu à cet effet grâce au déroulement des trois plis.

Toujours pour les masques chirurgicaux, s’ils présentent des faces de couleurs différentes, la face bleue doit être à l’extérieur et la face blanche en contact avec votre visage.

  • Bien enlever un masque jetable

On ne le dira jamais assez et on n’y pense pas toujours, mais veiller à retirer son masque de la bonne manière est aussi important qu’apprendre à bien le mettre !

Ne touchez que les élastiques (ou attaches), et jamais le masque en lui-même, surtout sa face externe c’est à dire celle qui n’était pas en contact direct avec la bouche. Dans le cas contraire, si votre masque avait stoppé le virus en l’arrêtant sur sa surface, vous pourriez vous infecter quand même en touchant la zone contaminée puis votre visage…

Ôtez votre masque à côté de la poubelle où vous comptez le jeter, pour éviter de le stocker en attendant de le faire. Ne le jetez pas directement à la poubelle mais plutôt dans un sachet plastique. Nouez ce sachet et jetez ensuite le tout dans une poubelle.

Enfin, lavez-vous soigneusement les mains, au moins 40 secondes avec de l’eau chaude et du savon.

  • Bien mettre et enlever un masque réutilisable

Certaines recommandations données ci-dessus pour les masques jetables sont également valables pour les masques réutilisables. Ainsi, il est important de ne pas entrer en contact avec la zone extérieure du masque mais veiller à uniquement toucher sa ou ses sangles. En revanche pour ce qui est du positionnement du masque, ces modèles ont l’avantage de bien se positionner autour du nez et du menton, facilitant la bonne herméticité de l’air.

Il faudra toutefois veiller à parfaitement ajuster leurs sangles, afin d’être ni trop serré, ni trop peu, et ainsi garantir que le masque pourra jouer son rôle tout en restant confortable.

  • La barbe est compatible avec le port d’un masque ?

Amis barbus, attention ! Dans la plupart des cas (selon la forme de votre barbe), mieux vaudra raser temporairement votre barbe si vous portez un masque, le temps que la pandémie passe, pour assurer une parfaite herméticité entre le masque et votre peau, sans quoi de l’air non filtré pourrait passer outre le masque et présenter un risque de contamination.

Certains prétendent que les poils peuvent obstruer la valve respiratoire des masques qui en sont pourvus, mais c’est bien plutôt le fait d’avoir une zone non hermétique à l’air en raison des poils présents entre le masque et la peau qui pose réellement problème.

Mais tous les barbus ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, certaines formes de barbes, moustaches et boucs restent compatibles au port d’un masque. De manière générale, toute pilosité faciale pouvant entrer entièrement dans le masque sans en dépasser ne présentera pas de risque particulier. Pour le dire autrement, les barbes présentant un risque sont celles dont des poils entrent en contact avec les bords du masque.

Cette recommandation nous vient du CDC, le centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies. Et parce qu’elle n’a pas été donnée dans le cadre du coronavirus mais avant (en 2017), certains sites d’actualité français pourtant bien connus prétendent que la barbe est compatible au port d’un masque. Mais il n’en est rien, ces recommandations restent tout à fait valables, et ce quelque soit le motif justifiant le port d’un masque.

Rappels utiles sur le coronavirus

  • Quand et comment est apparu le coronavirus ?

Apparu en Chine en décembre 2019, le coronavirus, officiellement appelé 2019-nCoV puis Covid-19, est d’abord contracté puis transmis entre animaux. Les scientifiques soupçonnent alors la chauve-souris d’être la première porteuse de ce virus, laquelle aurait contaminé le pangolin, un animal en voie d’extinction.

Mais si l’hypothèse de la chauve-souris semble de plus en plus avérée, celle du pangolin l’est de moins en moins, bien qu’il y ait forcément un maillon de la chaîne de contamination entre la chauve-souris et l’homme, qui reste donc à déterminer de manière certaine.

  • Comment se transmet le coronavirus ?

Une fois un être humain contaminé, le virus se transmet aux autres êtres humains par voie respiratoire et contacts physiques, plus spécifiquement via les postillons de salive, aussi infimes soient-ils. C’est la raison pour laquelle les masques sont si importants dans le cas du coronavirus, et primordial pour les personnes infectées.

Mais il existe un autre mode de contamination : le fait de se toucher les yeux, le nez ou la bouche après avoir touché une surface contaminée (poignée de porte, téléphone portable, clavier d’ordinateur, billet de banque, documents, etc.).

Le virus ne pouvant survivre que quelques heures sur ces surfaces en dehors du corps, pas de crainte si vous recevez par exemple un colis ayant été en contact avec le virus. En revanche si une personne contaminée vient de toucher une surface que vous touchez ensuite, il existe un risque, puisqu’on se touche de très nombreuses fois le visage sans même que s’en rende compte…

  • Quels sont les symptômes du coronavirus ?

L’OMS estime la période d’incubation du coronavirus entre un et huit jours. Les principaux symptômes sont :

  1. Une forte température ;
  2. Une toux répétée ;
  3. Des douleurs musculaires ;
  4. La perte du goût et/ou de l’odorat ;
  5. Des difficultés respiratoires (pour les cas les plus sévères) ;
  6. Une conjonctivite.
  • Comment réagir si je pense être infecté ?

Si vous pensez être infecté, restez chez vous et contactez votre médecin. Auparavant il fallait contacter le Samu (15), mais celui-ci ne pouvant plus répondre aux appels trop nombreux, la consigne a changé.

Bien sûr il convient toujours d’appeler le Samu si les symptômes sont si présents que vous êtes en danger et qu’une intervention immédiate d’urgentistes est nécessaire. Dans tous les cas, ne vous déplacez surtout pas chez votre médecin ni à la pharmacie au risque de contaminer d’autres personnes, d’autant qu’Emmanuel Macron a imposé aux Français le confinement chez eux jusqu’au 11 mai, après quoi le déconfinement devrait commencer de manière progressive.

Pour plus d’informations notamment sur les prix des masques en France, voir le site https://kit-survie.org/masque-coronavirus/

Port du masque au temps de la grippe dite espagnole Mill Valley, Californie, 1918. Sur la pancarte portée par la femme à droite : « Portez un masque ou vous irez en prison ».