En Wallonie, la foi populaire en Saint-Roch reste vive et spontanée. Nous allons vous conter la vie et la légende de Roch.
A Thuin, la marche militaire Saint-Roch lui rend hommage en escortant la statue.
A Montreuil-sur-Haine, non loin de Quiévrain, la coutume d’origine très ancienne revêt un caractère plus intime : c’est la procession aux lumières.
A Harnoncourt, en Lorraine belge, le clergé boude l’hommage de la population à la fontaine Saint-Roch.
A Lessines, Saint-Roch est fêté par les ouvriers carriers.
A Bilstain, en bordure du Pays de Herve, la procession traverse les champs jusqu’à la petite chapelle dédiée à Saint-Roch, où sont emmurées les reliques du saint.
Alexandre Keresztessy (Réalisateur)
La Saint-Roch et l’église St Roch à Lessines
Le saint patron des ouvriers carriers, saint Roch fut peut-être choisi parce que son nom évoque la pierre (Roc-Roch). Son culte semble déjà établi dès le 18e siècle.
Cependant, rien dans la vie de ce saint ne semble justifier ce patronage.
En effet, saint Roch est né à Montpellier et vécut au 14e siècle. Fils d’une famille noble, il partira en pèlerinage à Rome après avoir distribué ses biens aux pauvres.
En Italie, il s’illustrera en luttant contre la peste. Son hagiographie veut qu’il guérissait les malades en faisant le signe de la croix sur leurs bubons. Il fut canonisé au 17e siècle et est fêté le 16 août.
A Lessines, le serment des Canonniers-Arquebusiers avait choisi saint Roch comme saint patron. Ce serment, fondé au milieu du 16e siècle (1548), a été remis à l’honneur par un groupe de jeunes lessinois lors des fêtes historiques du Festin 1583 qui se déroulent le 1er week-end de septembre.
Le collier d’honneur de la société est conservé à l’église Saint-Roch.
C’est le 15 juin 1894 que le Collège échevinal local autorisa l’érection de l’église Saint-Roch dans le quartier ouvrier de la Porte des Pierres, sur un terrain où se dressait une perche verticale de tir à l’arc. A cette époque, l’édifice était cependant déjà construit depuis environ deux ans.
Depuis 1977 , à la mi-août, une semaine de festivités populaires est organisée au coeur de la ville basse , afin de perpétuer le souvenir encore bien présent de l'apogée du développement de la ville , vers la fin du 19eme siècle , dans le cadre de l'exploitation de son bassin carrier.
Ces festivités se terminent par un grand cortège folklorique , le dimanche qui suit la fête de St Roch , patron des ouvriers carriers célébré le 16 Août.
Le dur métier de "Cayoteu" , c-à-d de tailleur de pierres , se trouve ainsi remis à l'honneur.
L'un des 7 géants du cortège symbolise d'ailleurs ce personnage , vêtu d'une chemise à carreaux , d'un pantalon de toile grise , d'une veste en velours brune , d'un tablier bleu marine et d'un foulard rouge , et chaussé de sabots , un mouchoir noué aux 4 coins posé sur la tète , ses outils en mains.
Mademoiselle St Roch , avec son parapluie , symbolise le quartier en fête , tandis qu'un couple de géants évoque les quartiers du Cordan et du Pavé.
Un autre couple représente le peintre René Magritte et l'une de ses oeuvres , intitulée "le thérapeute" , rappelant que la culture des plantes médicinales a fortement contribué à la prospérité économique des campagnes avoisinantes dans le courant du 19eme siècle et encore au début du 20eme siècle...