L’artiste lessinois, Paul Rouge ne cesse de surprendre par sa créativité. Il sort son premier roman, «La Selle du Lion».
Raconter des histoires est une des passions de l’artiste lessinois Paul Rouge. Réputé pour son talent pictural sur les traces de Magritte, l’artiste philanthrope semble manier aussi bien la prose que la palette et le pinceau.
Plongeant dans l’insolite, la couleur et l’aventure, son premier roman «La Selle du Lion» est «une histoire étonnante qui tourne autour d’une selle turque exceptionnelle, laquelle, dès le prologue, provoque des drames, et qui traverse plus d’un siècle de poursuites palpitantes », raconte l’auteur.
L’histoire contée dans son roman se déroule entièrement à Lessines et Ollignies, Isières et La Houppe avec de surprenantes intrusions dans la vie au château de Georges Mouton. «Le Général, après Waterloo, n’avait que 45 ans; il était proscrit par son pays mais il restait vaillant et séduisant. Il détenait, de plus, un grand secret. »
Au fil des pages, le lecteur découvre des moments vécus par l’auteur, des personnages rencontrés, dans son village et les environs en 1944 et 1945, «avec des scènes de combat pour la libération d’Ollignies et de Lessines, des lynchages sur le quai de la gare, des amours, des passions inattendues, un peu de sorcellerie, etc. Mais on découvre aussi les mystères du château d’Ollignies et du Général Mouton, («mon Mouton est un Lion» disait l’Empereur) un héros des campagnes napoléoniennes, époux de Félicité d’Arberg, propriétaire du château d’Ollignies où se trouve peut-être la selle ottomane, couverte de pierres précieuses, qui devient la vedette du roman ». L’auteur se demande si nous finirons par la retrouver. Invitant à mener l’enquête, La Selle du Lion plonge le lecteur «dans le tragique, les cruautés de la Gestapo, mais aussi dans la distinction de la noblesse, dans les fêtes régionales sans omettre plusieurs passions très amoureuses ».
Retraité à soixante ans, Paul Rouge a choisi de quitter sa carrière pour vivre de sa passion: peindre, dessiner, exposer et écrire des souvenirs et des nouvelles. Cette année, il a également réalisé un autre rêve, publier un livre. «Celui-ci a été envoyé à quelques bonnes maisons d’édition et l’une d’elles, de Paris, après lecture du manuscrit, a proposé un contrat de publication. Ce sont des propositions qu’on ne refuse pas, surtout à 92 ans », ajoute-t-il.
Si à l’image de ses prises de parole en public, l’artiste happe l’attention de son auditorium, son premier livre promet d’être un moment de lecture captivant.
@ Hermeline Jourquin Le Courrier de l'Escaut 26 août 2020
Paul Rouge est né à Ollignies en 1927. Ollignies, c’est le village de Louis Scutenaire, grand poète surréaliste et ami de Magritte. Scutenaire a fort influencé l’enfance et la jeunesse de Paul Rouge. Le peintre, formé aux Arts décoratifs à la Cambre, a travaillé de longues années dans une banque où il avait en charge les relations humaines et la communication.
C’est à 60 ans que Paul Rouge revient à ses premières amours et s’adonne à nouveau à la peinture… Son art, il le définit volontiers comme figuratif. Il met en scène des animaux, des oiseaux mais aussi des objets auxquels il fait adopter des comportements humains. Ses couleurs tout à la fois franches et gaies, ses dessins fins, soignés et surprenants suscitent l’étonnement et la bonne humeur.
L’artiste prolifique expose, beaucoup. A la biennale de Lessines depuis 1990 mais aussi à Bruxelles, parfois, ou à la Galerie Thuillier à Paris.
Paul Rouge est membre d'honneur du rotary club de Lessines
Descriptif
Plongeant, sous les balles de septembre 1944, dans le sous-sol du château d’Ollignies, en Wallonie picarde, Paul découvre une lettre du général Mouton (« le Lion » selon Napoléon). Il y découvre un secret : au cours d’une victoire en 1807 à Friedland, il a saisi à un maréchal prussien un sac de joyaux contenu dans une selle ottomane exceptionnelle. La selle, ensuite, a disparu. Un trophée, conquis sur le sultan, trop précieux pour être perdu. La lettre suggère que des choses importantes sont restées au village. Mais où ? Paul mène la recherche malgré des drames et de curieuses découvertes.
À travers les empires et les deux guerres mondiales, de la Prusse à la Ville Lumière ou à la Belgique, de l’ambre de la Baltique au porphyre de Lessines, les Prussiens pourchassent le « Lion », et ses descendants. Où est cette selle ? Où sont les joyaux qu’elle contenait ?
Une fresque épique, vivante, surprenante, où les amours et l’honneur côtoient les meurtres et le tragique, de la noblesse à la paysannerie, jusqu’à la Gestapo et au grand banditisme.
Dirigeant en ressources humaines durant trente ans, l’auteur se retire à soixante ans pour peindre, exposer, et écrire. Né à Lessines comme René Magritte et Louis Scutenaire (son ami de 1937 à 1987), il est conteur, et son roman La Selle du Lion nous plonge dans l’insolite, la couleur, et l’aventure.
Paru aux Éditions les 3 colonnes, le roman «La Selle du Lion» sera diffusé en librairies et en publication numérique sur site Internet.
