Visite au RC EVRY

vendredi 31 mars 2023 18:30 - dimanche 2 avril 2023 14:30, Novotel EVRY
Conférencier(s):


C’est au tour du Club d’Evry-Corbeil de recevoir le Club de Lessines.

Voici le programme de la rencontre :

Arrivée à Evry-Courcouronnes de nos amis belges le VENDREDI 31 MARS, à 19 h ,  Rendez-vous  au PARKING DU PALAIS DE JUSTICE D'EVRY, rue des Mazières , à Evry-Courcouronnes, d'où nous partirons au restaurant pour le dîner, ce même vendredi; 

A 19 h : dîner à Evry-Courcouronnes, place de l’Agora.

Présentation de la Ville d’Evry-Courcouronnes.

Hébergement chez « l’habitant », membres du Club d’Evry-Corbeil.


Journée du SAMEDI  1er avril 

Départ de l'autocar, à 9 h.   PARKING DU PALAIS DE JUSTICE D'EVRY, rue des Mazières , à Evry-Courcouronnes, 


Excursion en Beauce : déplacement par autocar.

Départ d’Evry à 9 h ; Présentation de « Du côté de chez Swann ».

--10 h 30 à Illiers-Combray, le « Combray »de Marcel Proust ; visite de la ville, place de l’église, maison de Tante Léonie de l’extérieur, exposition, Jardin

Présentation de l’agriculture en Beauce.

La « présentation de Notre Dame », de Charles Péguy

--13 h : à Chartres, déjeuner au restaurant « le Bœuf couronné »;

--15 h 30 : visite de la Cathédrale, guidée par Mme Françoise FARAUT ;

Retour à Evry vers 19 h.

Dîner chez l’habitant.


Dimanche : matinée « libre », 

A 11 h 00 : BRUNCH chez Catherine et Joseph Nouvellon ;

Retour.

 

Participations financières.

Pour le dîner du vendredi, les amis du Club de Lessines invités par le Club d’Evry-Corbeil ; les membres du Club d’Evry-Corbeil règlent leur repas (environ 45 €)

Pour le samedi : 90 € par personne (Déplacement, repas et visite guidée ; prix maximal selon le nombre de participants).

Pour le brunch du dimanche : invitation gratuite.

 


Sur les pas de Marcel Proust

LE COMBRAY DE MARCEL PROUST

Un souvenir d'enfance retrouvé, une nature sereine, un patrimoine à taille humaine… Voilà le programme de votre prochaine escapade en Eure-et-Loir sur les pas de Marcel Proust, écrivain emblématique de ces belles terres.

Une escapade en Eure-et-Loir sur les pas de Marcel Proust

Il y a 150 ans, un écrivain emblématique naissait : Marcel Proust. La muse de son œuvre : l'Eure-et-Loir. En effet, notre homme s'est fortement inspiré de l'atmosphère et des paysages de ce département, notamment pour À la recherche du temps perdu, dans lequel la charmante ville d'Illiers-Combray est dépeinte.

Partons ensemble en escapade en Eure-et-Loir, sur les pas de Marcel Proust. 

Illiers-Combray et l'enfance de Marcel Proust

Pourquoi l'Eure-et-Loir est-il si cher au cœur de Marcel Proust ? Pour le découvrir, on vous donne rendez-vous dans un petit village traversé par le Loir, au cœur de la Beauce : Illiers-Combray. Dans sa jeunesse, le petit Marcel avait l’habitude de passer les vacances chez son oncle et sa tante, résidents de cette commune, où il prenait plaisir à admirer la campagne environnante et ses trésors naturels.

Lors de ses séjours, il suivait son oncle au Pré Catelan, un écrin de verdure où il admirait les plaines de Beauce, l'eau du ruisseau et le jardin à l'anglaise. Ces éléments ont profondément inspiré ses écrits, notamment le parc de Swann. Vous aussi, venez déambuler au cœur de cette nature et y déguster une bonne madeleine ! 

Dans son œuvre, Proust transforme « Illiers » en « Combray ». En son hommage, la commune a plus tard été rebaptisée Illiers-Combray.

Que diriez-vous de visiter la maison de tante Léonie ? Eh bien, c'est possible ! Le Musée Marcel Proust, installé au cœur du village, n'est autre que la demeure familiale où l'écrivain passait ses vacances. Dès vos premiers pas en ces lieux, vous baignerez dans une atmosphère unique. Ici, le temps s'arrête : en visitant cette bâtisse meublée pleine de charme et vieille de plus de 150 ans, vous plongerez dans la Belle Époque.

© Par Pauline Cuinier https://www.my-loire-valley.com/2021/06/marcel-proust-visiter-eure-et-loir/

La Madeleine de Proust

« Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé.

Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint- Jacques.

Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine.

Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi.

Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse: ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel.

D'où avait pu me venir cette puissante joie? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle? Que signifiait-elle? Où l'appréhender? (…) Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu.

Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul.

La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents; peut-être parce que de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel, sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience.

Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

Et dès que j'eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s'appliquer au petit pavillon, donnant sur le jardin, qu'on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j'avais revu jusque là) ; et avec la maison, la ville, depuis le matin jusqu'au soir et par tous les temps, la Place où on m'envoyait avant déjeuner, les rues où j'allais faire des courses, les chemins qu'on prenait si le temps était beau.

Et comme dans ce jeu où les Japonais s'amusent à tremper dans un bol de porcelaine rempli d'eau, de petits morceaux de papier jusque-là indistincts qui, à peine y sont-ils plongés s'étirent, se contournent, se colorent, se différencient, deviennent des fleurs, des maisons, des personnages consistants et reconnaissables, de même maintenant toutes les fleurs de notre jardin et celles du parc de M. Swann, et les nymphéas de la Vivonne, et les bonnes gens du village et leurs petits logis et l'église et tout Combray et ses environs, tout cela qui prend forme et solidité, est sorti, ville et jardins, de ma tasse de thé. »

PROUST Marcel, Du côté de chez Swann, GF Flammarion, Paris, 1987, p. 140-145  

 Charles Péguy

Présentation de la Beauce à Notre Dame de Chartres (extraits) 

 Etoile de la mer voici la lourde nappe

Et la profonde houle et l'océan des blés

Et la mouvante écume et nos greniers comblés,

Voici votre regard sur cette immense chape

 

Et voici votre voix sur cette lourde plaine

Et nos amis absents et nos coeurs dépeuplés,

Voici le long de nous nos poings désassemblés

Et notre lassitude et notre force pleine.

 

Etoile du matin, inaccessible reine,

Voici que nous marchons vers votre illustre cour,

Et voici la plateau de notre pauvre amour,

Et voici l'océan de notre immense peine.            

 

Un sanglot rôde et court par delà l'horizon.

A peine quelques toits font comme un archipel.

Du vieux clocher retombe une sorte d'appel.

L'épaisse église semble une basse maison.

 

Ainsi nous naviguons vers votre cathédrale.

De loin en loin surnage un chapelet de meules,

Rondes comme des tours, opulentes et seules

Comme un rang de châteaux sur la barque amirale.

 

Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre

Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.

Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux

Un reposoir sans fin pour l'âme solitaire.

 

Vous nous voyez marcher sur cette route droite,

Tout poudreux, tout crottés, la pluie entre les dents.

Sur ce large éventail ouverts à tous les vents

La route nationale est notre porte étroite.

 

Nous allons devant nous, les mains le long des poches,

 Sans aucun appareil, sans fatras, sans discours,

 D'un pas toujours égal, sans hâte ni recours,

 Des champs les plus présents vers les champs les plus proches.

 

 Vous nous voyez marcher, nous sommes la piétaille.

 Nous n'avançons jamais que d'un pas à la fois.

Mais vingt siècles de peuple et vingt siècles de rois,

Et toute leur séquelle et toute leur volaille

 

Et leurs chapeaux à plume avec leur valetaille

Ont appris ce que c'est que d'être familiers,

Et comme on peut marcher, les pieds dans ses souliers,

Vers un dernier carré le soir d'une bataille. [...]

*****

Un homme de chez nous, de la glèbe féconde

A fait jaillir ici d’un seul enlèvement,

Et d’une seule source et d’un seul portement,

Vers votre assomption la flèche unique au monde.

 

Tour de David voici votre tour beauceronne.

C’est l’épi le plus dur qui soit jamais monté

Vers un ciel de clémence et de sérénité,

Et le plus beau fleuron dedans votre couronne.

 

Un homme de chez nous a fait ici jaillir,

Depuis le ras du sol jusqu’au pied de la croix,

Plus haut que tous les saints, plus haut que tous les rois,

La flèche irréprochable et qui ne peut faillir.

 

C’est la gerbe et le blé qui ne périra point,

Qui ne fanera point au soleil de septembre,

Qui ne gèlera point aux rigueurs de décembre,

C’est votre serviteur et c’est votre témoin.

 

C’est la tige et le blé qui ne pourrira pas,

Qui ne flétrira point aux ardeurs de l’été,

Qui ne moisira point dans un hiver gâté,

Qui ne transira point dans le commun trépas.

 

C’est la pierre sans tache et la pierre sans faute,

La plus haute oraison qu’on ait jamais portée,

La plus droite raison qu’on ait jamais jetée,

Et vers un ciel sans bord la ligne la plus haute. […]

 *****

  Mais vous apparaissez, reine mystérieuse.
Cette pointe là-bas dans le moutonnement
Des moissons et des bois et dans le flottement
De l’extrême horizon ce n’est point une yeuse,

Ni le profil connu d’un arbre interchangeable.
C’est déjà plus distante, et plus basse, et plus haute,
Ferme comme un espoir sur la dernière côte,
Sur le dernier coteau la flèche inimitable.  [...]

*****

  Nous avons eu bon vent de partir dès le jour.
Nous coucherons ce soir à deux pas de chez vous,
Dans cette vieille auberge où pour quarante sous
Nous dormirons tout près de votre illustre tour.

Nous serons si fourbus que nous regarderons,
Assis sur une chaise auprès de la fenêtre,
Dans un écrasement du corps et de tout l’être,
Avec des yeux battus, presque avec des yeux ronds,

Et les sourcils haussés jusque dedans nos fronts,
L’angle une fois trouvé par un seul homme au monde,
Et l’unique montée ascendante et profonde,
Et nous serons recrus et nous contemplerons.

Voici l’axe et la ligne et la géante fleur.
Voici la dure pente et le contentement.
Voici l’exactitude et le consentement.
Et la sévère larme, ô reine de douleur.  

Voici la nudité, le reste est, vêtement.

Voici le vêtement, tout le reste est parure.

Voici la pureté, tout le reste est souillure.

Voici la pauvreté tout le reste est ornement [...]

.******

Voici la seule foi qui ne soit point parjure.

Voici le seul élan qui sache un peu monter.

Voici le seul instant qui vaille de compter.

Voici le seul propos qui s'achève et qui dure.

 



CATHEDRALE DE CHARTRES

HISTOIRE DU MONUMENT

Depuis le IVe siècle où est mentionné le premier évêque Adventus, la cathédrale a été plusieurs fois reconstruite. Après l’incendie de 1020, l’évêque Fulbert, à l’enseignement influent, fait édifier la cathédrale romane, à laquelle on ajoute une nouvelle façade à partir de 1134.

 

En 1194 un incendie détruit l’édifice à l’exception de la crypte et de la façade. Aussitôt après démarre la construction de la cathédrale gothique, longue de 130 mètres.

Son sol d’origine présente un labyrinthe dans la nef. Notre-Dame de Chartres est consacrée en 1260. C’est dans cette cathédrale que le roi Henri IV est sacré le 27 février 1594. Un nouvel incendie détruit sa toiture en 1836.

Notre-Dame de Chartres constitue une étape essentielle dans l’évolution des cathédrales gothiques.

Entreprise trente ans après Notre-Dame de Paris, elle annonce le gigantisme, le verticalisme et l’extrême évidement des murs de Reims, Amiens et Beauvais. Elle a conservé ses vitraux et un décor sculpté monumental d’une exceptionnelle qualité. En 1979 elle est inscrite sur la liste du Patrimoine mondial par l’Unesco. Fait rare, Notre-Dame de Chartres a conservé l’intégralité de son décor sculpté et vitré.

Neuf portails sculptés se répartissent par trois sur chacune des trois façades. Ils offrent une mise en scène didactique et spectaculaire de l’histoire religieuse. Le portail royal illustre l’innovation technique de la statue colonne au milieu du XIIe siècle, combinant support et décor dans le même bloc de pierre. Les portails du transept ont été sculptés peu après 1200. Quant aux vitraux, ils se répartissent sur 150 fenêtres, soit une surface d’environ 2 500 m2.
Ceux des trois baies de la façade occidentale datent du XIIe siècle, comme celle de Notre-Dame de la Belle Verrière  dans le chœur. La plupart des autres vitraux datent du XIIIe siècle. Leur réalisation, d’un coût très élevé, résulte des dons de corporations, évêques, princes ou rois.

L’histoire de la cathédrale de Chartres est jalonnée d’incendies. Celui du 4 juin 1836 détruit la forêt, c’est-à-dire la charpente en bois de châtaignier du XIIIe siècle. Lorsque l’ingénieur Émile Martin remporte le concours de la reconstruction, le choix d’une charpente métallique, solide, durable et anti-feu s’impose. La fabrication, le transport et l’assemblage durent six mois. La charpente a la forme d’une coque renversée de bateau. La pente très raide des arbalétriers rappelle les arcs brisés d’un édifice gothique. Cette charpente métallique est l’une des plus anciennes en France.

 


Inscriptions

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