STAND Roc & Roll au Festin

samedi 2 septembre 2023 10:30 - dimanche 3 septembre 2023 20:00, Local des Scouts Grand rue LESSINES

Suite à notre succès lors du cayoteu, les idées fusent ... Nous allons donc ouvrir un bar dans la cour du local au 24 grand'rue ces samedi 2 et dimanche 3 septembre, à l'occasion du cortège du Festin. 😁

- Le Rotary vendra bière Roc&Roll et le stock des chips;

- Les scouts compléteront la carte avec petites restaurations et les softs. 

Pratiquement, nous ferons des tournantes pour tenir le bar. 

Christine a ajouté des colonnes dans le tableau  partagé  des "activités" pour que nous puissions nous organiser au mieux.

Vous pouvez vous inscrire ci-dessous en indiquant le nombre de personnes et le créneau horaire. 

Merci à toutes et à tous pour votre implication. 👍

Le coup de feu sera sans doute lors du passage du cortège (le dimanche après-midi). 

 Notre présence sera l'occasion de faire connaître notre club et d'avoir plus de visibilité (beach flags), rencontrer les visiteurs, ... diffuser les infos pour nos prochains événements. ☀

Ce sera aussi l'occasion de nous revoir de façon conviviale ! 😎

Belle semaine,

Hermeline Jourquin

HISTOIRE DU FESTIN

Au cours du dernier tiers du XVIe siècle, la ville de Lessines a été assiégée par des troupes militaires. Grâce à la Compagnie de la Jeunesse, composée de célibataires à la tête de laquelle se trouve le capitaine Sébastien de Tramasure, les Lessinois en sont sortis victorieux. Certain que la victoire est due à l’intercession de la Vierge dont une statue surmontait la Porte d’Ogy et que priait la population durant ces combats, Tramasure lui remettra son épée en forme d’ex-voto. Depuis cette époque, Notre-Dame est connue sous le vocable de Notre-Dame de la Porte d’Ogy…

Depuis lors, en mémoire de ce glorieux fait d’arme, une commémoration dont les premières traces remontent à 1591 a lieu chaque année à Lessines.

Elle donna naissance aux actuelles fêtes du Festin.

Contexte historique

Dès le début du seizième siècle, l’empereur Charles Quint avait réuni sous son sceptre les Dix-Sept Provinces des Pays-Bas, comprenant la Belgique et les Pays-Bas actuels.

En 1555, son fils Philippe II – par ailleurs comte de Hainaut – lui avait succédé à la tête d’un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais… Le souverain était aussi impopulaire chez nous que n’avait été aimé son père, le grand empereur.

Dans ce contexte difficile, en 1576, les Etats Généraux des XVII Provinces prennent en mains le gouvernement des Pays-Bas, les pacifient et en expulsent les Espagnols. Les Etats rétablissent aussi les privilèges qu’avait supprimés Philippe II. Celui-ci avait envoyé un Gouverneur général : Don Juan d’Autriche. Mais le fils naturel de Charles-Quint ne parvenait pas à s’imposer.

En 1578, les Etats Généraux choisissent l’archiduc Mathias d’Autriche en lieu et place de Don Juan. Mathias a 21 ans, est le fils de Maximilien II et petit-fils de Charles-Quint. Entretemps, Don Juan reçoit des renforts de Philippe II dont fait partie le régiment du baron de Montigny – Emmanuel de Lalaing – frère du grand bailli de Hainaut, le comte de Lalaing.

Le climat d’agitation permanente qui régnait donc ainsi dans nos provinces était encore renforcé par les troubles qui déchiraient alors les chrétiens d’Europe occidentale, en raison des différentes réformes initiées par le courant protestant. S’ensuivaient de fréquentes incursions de troupes de mercenaires qui pillaient et brûlaient villes et campagnes. 

Lessines en 1578

En mars 1578, Lessines est occupée par une troupe constituée de hollandais et provenant de l’armée des Etats Généraux. En effet, on craint que les Espagnols ne reviennent dans les Flandres, passant de ce fait par Lessines. Ce régiment ne restera pas dans la ville.

A travers les comptes de la Massarderie de 1578-1579, on décrypte un processus qui donnera naissance à la tradition du Festin.

En effet, le 6 novembre 1578, une compagnie du régiment de Montigny, sous le commandement du capitaine Jean Quintin se présente devant les murailles de Lessines. Il demande que lui soient ouvertes les portes de la ville. Les échevins refusent, forts de l’exemption d’abriter des troupes obtenue quelques temps auparavant de l’archiduc Mathias. Furieux, Quintin menace la cité d’un assaut ! Le Magistrat lessinois prévient le grand bailli qui demeure bien entendu silencieux.

Le mardi 13 novembre, vers les 11 heures du soir, Quintin et sa compagnie, forte de quelques 6 à 700 arquebusiers et de 100 ou 200 mousquetaires (mousquets) tente d’entrer de force dans Lessines. Il incendie la porte d’Ancre (ou de Grammont) qui résiste aux flammes (les portes et ponts-levis ont été renouvelés peu avant le siège) et descend vers la porte de Pierre devant laquelle il met le siège. Il en profite pour piller le faubourg extra muros qui s’étend déjà à cet endroit à l’époque.

Lessines compte moins de 900 hommes valides mais des habitants des villages voisins viendront prêter main forte aux assiégés.

Vers 4 heures du matin, le 14 novembre, le Magistrat décide de jouer son va-tout : la Compagnie de la jeunesse, exclusivement constituée d’hommes jeunes et célibataires placés sous le commandement de Sébastien de Tramasure, sortira par la porte d’Ogy demeurée intacte, pour prendre l’ennemi à revers à la porte de Pierre. Les jeunes hommes contournent la ville par le nord car incontournable par le sud, les ponts ayant été supprimés de ce côté de la cité en vue de troubles potentiels.

 

Tout occupés à tenter de saper la porte de Pierre mais aussi à piller le faubourg, les hommes de Quintin sont surpris par la réaction des Lessinois et leur subite sortie : ils fuient ! La victoire est acquise, le siège n’aura finalement duré que l’espace de cinq heures.

Le 14 novembre au matin, l’échevin Jean le Jeune et Jean de Halluin sont dépêchés à Anvers pour signaler les faits à l’archiduc Mathias qui félicitera les Lessinois pour leur « Bonne garde et victoire remportée ».

Le 19 novembre, une lettre d’excuses sera envoyée au grand bailli de Hainaut – il ne faut pas oublier qu’il est le frère du baron de Montigny dont est extrait le régiment qui vient de causer tant de désagréments aux Lessinois – qui n’insistera pas. L’affaire est close.

Entretemps, les Lessinois et leurs renforts villageois fêtent la victoire dans les auberges et hôtelleries de la ville : les frais seront réglés par les autorités communales.

Origine des festivités

A l’issue du siège, Tramasure remettra son épée à la Vierge qui orne la porte d’Ogy par laquelle il est sorti avec le Compagnie de la jeunesse ; par la suite, elle sera connue sous le vocable de Notre-Dame de la Porte d’Ogy. La victoire lui est en effet attribuée : au-delà du miracle difficile à prouver – c’est là question de croyance – il ne faut pas oublier que nos régions se doivent de se positionner du côté catholique ou protestant : Lessines semble avoir voulu prouver son allégeance au Pape et l’attribution de la victoire à l’intercession mariale peut être envisagée comme un rattrapage religieux.

La commémoration officielle de la victoire ne débutera toutefois pas l’année suivante, du moins pas ouvertement. En effet, le frère du baron de Montigny demeure grand bailli du Hainaut jusqu’à ce qu’il décède. C’est alors Emmanuel de Lalaing lui-même – le fameux baron de Montigny – qui lui succède ! Il était donc impossible de fêter la victoire de 1578 sur une partie de ses troupes, sans lui déplaire !

Le grand bailli décède le 27 décembre 1590 et en août 1591 a lieu la première procession solennelle de commémoration de l’assaut de 1578. Auparavant, signe d’une forme de célébration feutrée des faits, la Société lessinoise de réthorique de Madame Sainte-Rose avait déjà joué, fin août 1588 « La Destruction de la Ville de Jérusalem », allusion réservée à la victoire de 1578 mais aussi, en août 1590, « Le Jour de l’Assault et Victoire contre les Gueux », signe évident que la tradition était belle et bien présente. Le fait de jouer une pièce fin aôut à Lessines, sur la Grand’Place était destiné à réjouir les habitants mais aussi d’attirer les étrangers en ville afin de faire vivre le commerce.

Dès le début des années 1590, la commémoration de la victoire prendra la forme d’une grand-messe solennelle en l’église Saint-Pierre et d’une procession d’accompagnement de l’image de Notre-Dame à laquelle prenaient part les autorités civiles et religieuses, les diverses sociétés et confréries de la ville ainsi que toute la population.

Rapidement, des sociétés extérieures à la ville seront invitées à participer à la procession. Ainsi, les comptes de la massarderie font état, dès 1598, de dépenses occasionnées par l’accueil de divers groupes venus des environs pour rehausser cet événement: confréries de Saint-Sébastien de Grammont et de Bois-de Lessines, Archers du Grand Serment de Flobecq… La Compagnie de Madame Sainte-Dorothée, autre société de réthorique locale, est également payée «pour avoir jouet la IIIIe semaine du mois daougst par ung mercredi après la procession d’Ath certaine histoire en commémoration de la victoire obtenue contre les ennemis de Dieu et de sa majesté pensant surprendre et eschellier ladite ville en l’an 1583 ».

POUR EN SAVOIR PLUS https://www.festin.be/


Des géants catalans rendent visite aux amis belges, les géants Tramasure. ©ÉdA

Une visite de taille pour les géants Tramasure qui accueillent des homologues catalans à Lessines

Basée sur une réciprocité, la visite se prépare depuis des mois.

Hermeline JOURQUIN

Publié le 01-09-2023 à 08h14

À l’occasion des quinze ans du Géant Tramasure, le comité a joie d’accueillir des amis catalans. En effet, les géants de Molins de Rei (Bernat et Candelera) rendent visite à leurs homologues belges.

”En 2018, les géants Tramasure ont eu l’honneur d’être conviés pour le 30e anniversaire des géants locaux”, explique Ludovic Tilly, porteur du géant Tramasure et organisateur. “Cette année, les géants catalans viennent à Lessines dans l’écrin des festivités du Festin. Ce sera aussi le premier déplacement à l’étranger du couple méditerranéen.”

La prestance des géants les magnifie. “Ils représentent un riche héritier. Baptisés en 1988 à Molins de Rei, ils ont reçu le parrainage de l’Association des Géants de Catalogne, en Travail et Culture. Le mode de construction et d’animation est typique des géants catalans. Molins de Rei est une ville agréable sur les rives de la rivière Llobregat, près de Barcelone. La Festa Major draine des milliers de touristes et accueille annuellement une centaine de géants.”

Basée sur une réciprocité, la visite se prépare depuis des mois. “L’anniversaire de notre géant a enfin été le bon prétexte pour venir en Belgique. Nous avons choisi volontairement le cadre de Lessines dans le cadre du Festin pour faire venir le groupe catalan car la ville est en pleines réjouissances et plus “Tramasuresque” que jamais”, ajoute Ludovic. “Nous voulons souligner l’échange culturel entre les deux sociétés de géants. Les types de construction, de portage, de danse sont différents.”

En Catalogne, il y a environ 4500 géants dont “les géants de Molins qui sont particulièrement reconnus dans leur pays par les qualités de construction et les danses chorégraphiées”.

”Nous n’hésitons pas à prendre la route avec nos géants pour représenter notre ville et notre patrimoine” souligne Ludovic Tilly. “Lorsque nous avons pris part à la Festa Major des géants de Molins, c’était une fête incroyable. Aujourd’hui c’est à nous de les recevoir et j’espère que nous serons à la hauteur de l’honneur qui nous a été fait.”

Ce samedi 2 septembre avant-midi, les géants belges et catalans seront présents à la Porte d’Ogy. Ensuite, ils passeront par le Ruichon et la placette. L’après-midi, ils animeront les rues du centre, le quartier de la Porte d’Ogy en fête jusqu’à la Ferme de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose. Les géants offriront quelques danses dans la cour en soirée. Le dimanche 3 septembre, ils ouvriront le cortège du Festin avec les géants Tramasure.


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